Après Le Cabaret de la Résistance , présenté en spectacle d’ouverture du Festival international de la littérature (FIL 2020), le Théâtre de Quat’Sous saute à son tour dans l’arène de cette saison automnale hors du commun. Pas moins de six spectacles seront présentés, d’ici la fin de 2020, dans l’auguste salle de l’avenue des Pins, où l’on ne peut plus accueillir qu’une cinquantaine de spectateurs, pour respecter les règles de distanciation. Précisions de Marc-Yvan Coulombe.
M’appelle Mohamed Ali
Quatre mois après la mort de l’Afro-Américain George Floyd qui a soulevé une immense vague d’indignation contre le racisme, la compagnie québécoise La Sentinelle s’amène sur les planches avec M’appelle Mohamed Ali du dramaturge congolais Dieudonné Niangouna. Sept acteurs noirs de Montréal offrent une mise en lecture de ce texte sur la vie de l’iconique champion de boxe qui fut aussi impliqué dans des combats politiques contre la ségrégation raciale. M’appelle Mohamed Ali, 24 et 25 septembre.
La semaine suivante, La Sentinelle propose une lecture de textes d’autrices d’ici et d’ailleurs, dont Jessica Beauplat et Chloé Savoie-Bernard, par sept comédiennes noires. Lettres d’une Africaine, 1er et 2 octobre.
Quatre soirées avec James Hyndman
Le comédien James Hyndman, qu’on a pu voir au Quat’Sous, l’an dernier, dans Scènes de la vie conjugale, y revient, cet automne. Au programme, d’une part, une lecture de son propre texte Océans, constitué de fragments de conversations traduisant l’anxiété et la solitude. Océans, 8 et 9 octobre.
Hyndman sera de retour, en novembre. Cette fois, il prendra part, avec Stéphane Lépine, à une lecture pour faire découvrir au public, le premier livre de prose publié par l’Américain Paul Auster. L’invention de la solitude, 12 et 14 novembre.
À quelle heure on est mort?
C’est le titre du spectacle conçu après l’annulation des représentations où Gilles Renaud et Louise Turcot devaient jouer À quelle heure on meurt?, collage que Martin Faucher a réalisé à partir de l’œuvre de Réjean Ducharme. Bien sûr, le confinement a fait avorter ce projet. Frédéric Dubois et son équipe ont donc décidé de recomposer «un moment de théâtre à partir des décombres, de ce que ces morceaux épars disent de nous, du temps qui passe…»
À quelle heure on est mort?, du 27 octobre au 7 novembre.
À partir du collage de Martin Faucher À quelle heure on meurt? d’après l’œuvre de Réjean Ducharme.
Mise en scène Frédéric Dubois. Avec : Bozidar Krcevinac et Marie-Madeleine Sarr et la participation de Gilles Renaud et Louise Turcot.
Zéro
Enfin, Mani Soleymanlou fera un nouveau tour de piste avec son one man show présenté à La Chapelle l’an dernier. Après avoir offert des pièces jouant avec les chiffres de 1 à 9 et traitant de multiples facettes de l’identité, l’artiste «replonge dans l’histoire de son père et s’interroge sur la transmission: celle qu’il a
reçue et celle qu’il souhaite donner à son fils.» Zéro, du 24 novembre au 5 décembre.