L’OSQ a renoué avec un vaste public qui a occupé la majorité des fauteuils de la grande salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre de Québec. Et la direction de l’OSQ était fière avec raison d’offrir ce grand concert aux gens présents qui étaient tout yeux, tout oreilles, sans toux !
En première partie, le compositeur québécois Simon Bertrand nous a expliqué brièvement le sens de « Crépuscule à l’aube », basé sur les mesures finales du dernier des Quatre derniers lieder de Richard Strauss et l’Ouverture 1812 de Tchaïkovski. Très habile, très original et créatif, ce jeune compositeur est joué par différentes formations à travers le monde. Ses choix musicaux, ses couleurs utilisant de façon très personnelle les cordes, cuivres et percussions nous fascinent et nous intéressent. Un des créateurs de musique contemporaine du Québec parmi les plus passionnants.
L’œuvre majeure de la soirée est bien sûr la 9e de Beethoven. Créé par ce fabuleux compositeur qui a mis sept ans à l’élaborer, cette symphonie comportant quatre mouvements nous fait passer par toutes les émotions auxquelles on peut s’attendre. Or c’est du grand Beethoven, comme la quintessence de toutes ses compositions. Entre autres le finale avec la superbe « Ode à la joie » va nous toucher, nous émouvoir et nous remuer comme toujours. Mentionnons la présence du Chœur de l’OSQ, à nouveau présent en cette période de pandémie. Seul bémol, très loin à l’arrière sur la scène, le chœur nous semblait trop loin de nous. Mais en raison de cette période sanitaire, cette distance pour les chanteurs était nécessaire.
Relevons l’excellente qualité des quatre solistes et entre autres, plus particulièrement la présence de la mezzo-soprano Allyson McHardy et de la basse Tomislav Lavoie. L’OSQ était dirigé par le chef norvégien Eivind Gullberg Jensen. Ce dernier a mis tout son art et son dynamisme à bien mener musiciens et solistes en compagnie du chœur. Mais ce qui nous rejoignait le plus, c’est l’engagement des musiciens qui ont mis tout leur talent, leur engagement et leur cœur pour nous offrir cette œuvre grandiose de Beethoven.
À la fin du concert, le public s’est levé et a ovationné les artistes très fortement et longuement. On sentait d’une part, une grande satisfaction évidente de la part des gens présents mais aussi d’autre part, le bonheur pour tout le monde d’entendre de la grande musique symphonique en étant nombreux, masqués mais sans distanciation. On constate que les publics dans les salles de concerts s’habituent aux consignes requises mais la joie de la musique en direct, en présentiel prime !
Les artistes :
Orchestre symphonique de Québec
Eivind Gullberg Jensen chef d’orchestre
Lauren Margison soprano
Allyson McHardy mezzo-soprano
Éric Laporte ténor
Tomislav Lavoie basse
Chœur de l’Orchestre symphonique de Québec
David Rompré chef de Chœur
Le programme :
SIMON BERTRAND Du crépuscule à l’aube
LUDWIG VAN BEETHOVEN Symphonie n° 9 en ré mineur, op. 1 25 I
Le prochain concert de l’OSQ : Ludovic et la tempête, un concert famille avec des comédiens et la mise en scène de Bertrand Alain. Au Grand Théâtre de Québec le dimanche 7 novembre à 14 h 00.