En ce mercredi 2 mars, l’Orchestre symphonique de Québec conviait le public à un concert exceptionnel au Palais Montcalm de Québec, soit une création en première mondiale, « Rituel et danse pour harpe et orchestre » du compositeur québécois Denis Gougeon.
En première partie du concert, l’orchestre a joué « l’Ouverture Rosamunde » de Franz Schubert. Une ouverture belle, élégante et entraînante de ce compositeur. Comme certains l’affirment, c’est par moments joyeux, pétillant et galopant. Un bon et agréable début de soirée. Par la suite, l’orchestre joua avec brio la 4e Symphonie de Robert Schuman. Une œuvre puissante, joyeuse et bien dense.
En seconde partie du concert, au centre de la scène prend place la superbe harpe, tout à fait exceptionnelle de Valérie Milot. Apollonia est l’appellation de cette harpe unique, création de luthier italien Salvi. La harpiste a découvert à Chicago cet instrument incroyable avec ses 47 cordes. Avant l’exécution de l’œuvre au programme en première mondiale, le compositeur Denis Gougeon nous présenta les deux mouvements de sa création. Puis, le tout débute brièvement par un climat et des notes intrigantes. Mais le tout se déploie rapidement et brillamment par la suite. Gougeon a en quelque sorte utilisé toutes les possibilités musicales d’une harpe et en l’occurrence une harpe aux sonorités uniques. Vraiment surprenant ! Et comme Denis Gougeon a un sens incroyable de la structure musicale comme compositeur et le talent d’agencer les instruments de l’orchestre dans des moments musicaux superbes en harmonie avec la harpe, c’est prenant et magique à écouter. Cette musique est belle, fascinante à voir dans son exécution et à entendre. Denis Gougeon s’avère tellement habile dans ses compositions, dans l’utilisation des différents instruments qui permettent des couleurs, des sonorités magnifiques; il nous l’a prouvé encore avec cette création.
Le public présent était tout ouïe et vraiment médusé par la qualité de la composition et par la prestation de Valérie Milot dont la musicalité et la virtuosité sont tout à fait renversantes. Une soirée grandiose avec cette nouveauté et espérons que ce bijou de création prend vraiment place parmi les nouvelles œuvres majeures de l’année en cours en musique classique.
Le concert se termina par la joyeuse et festive : « Invitation à la danse » de Carl Maria Von Weber. Oui, ca tourne, ça tourbillonne, ça danse avec tous les instruments et les deux harpes présentes sur la scène. Une composition fort agréable.
Soulignons la qualité de l’ensemble des musiciens de l’OSQ tout au long du concert et la direction sympathique et formidable du chef invité, maestro Bramwell Tovey.