En ce mercredi 16 mars, l’Orchestre symphonique de Québec conviait le public à un grand concert mettant à l’affiche le fameux violoniste ukrainien Roman Simovic au Grand Théâtre de Québec.
En cette période trouble de guerre en Ukraine, l’orchestre, tout comme beaucoup d’orchestres à travers le monde, joua une brève et jolie mélodie en hommage aux Ukrainiens.
Puis, la Symphonie no31, dite de « Paris » de Mozart ouvra le programme de la soirée. Sans baguette de direction, le jeune chef australien Nicholas Carter a dirigé cette œuvre de main de maître. Avec dynamisme, précision, expressivité et une battue bien personnelle, ce chef a adéquatement fait le lien entre lui et les musiciens pour faire ressortir toutes les nuances de cette symphonie.
Toujours en première partie de concert, le Concerto pour violon no2 en trois mouvements de Prokofiev était au programme avec le remarquable violoniste Roman Simovic. Ce dernier a été renversant dans son exécution. Mentionnons a priori la beauté de la sonorité de son Stradivarius de 1709. Simovic a toutes les qualités auxquelles on peut s’attendre d’un musicien, d’un violoniste jouant comme soliste. La maîtrise exceptionnelle de l’instrument, la virtuosité, la musicalité, le sens des moindres nuances douces ou projetées avec force; tout est là. Nous étions tous subjugués par le talent exceptionnel de ce violoniste. Et ce Prokofiev est d’une telle exigence pour le soliste. Or, le chef et l’orchestre l’accompagnaient parfaitement, inspirés par la prestation du soliste. À la suite de ce concerto, Roman Simovic a interprété seul une courte et magnifique mélodie en rappel.
En seconde partie du concert, l’orchestre a exécuté l’intéressante Symphonie no 2 en si mineur de Borodine. Ce compositeur avait une habileté remarquable dans ses choix instrumentaux. Les couleurs, les textures, le caractère à la fois dramatique et lyrique de l’œuvre ont été bien rendus par l’ensemble, dirigé par le chef avec sa baguette, cette fois-ci.
Mentionnons que le public a adoré le concert en ovationnant grandement le violoniste en première partie et l’orchestre et le chef invité en seconde partie. Toutefois, la salle manquait un peu d’auditoire. C’est dommage car un tel événement était de nature exceptionnelle dans une saison de concerts. Le public a peut-être des craintes mais tout se passe très bien actuellement dans nos salles de concerts.
Soulignons les prochains concerts à venir qui nous donnent le goût d’un superbe printemps musical : l’OSQ et le Cirque Opus le dimanche 3 avril et le programme « Gershwin & Bernstein – de Broadway à Paris » le jeudi 14 avril.
Le programme du concert du 16 mars
Mozart : Symphonie no 31 en ré majeur, « Paris », K 297
Prokofiev : Concerto pour violon no 2
Borodine : Symphonie no 2