Au milieu de gigantesques projections d’oeuvres de Van Gogh, le public est invité à déambuler. Dans l’une des salles de l’exposition, les spectateurs marchent sur un plancher interactif où ils peuvent observer les effets de leurs déplacements. Voici ce qui vous attend, lors de cette expérience immersive, qui porte un regard nouveau sur l’oeuvre du célèbre peintre à l’oreille mutilée.
Le coup de crayon
Parmi les nombreuses qualités de Van Gogh – Distorsion, il y a la répartition de l’expérience en trois salles. On ne voit pas tout l’espace d’entrée de jeu. Cela contribue à créer une part de mystère, dès le début. On anticipe donc joyeusement !
Il y a aussi un dynamisme visuel qui a de quoi intriguer jeunes et moins jeunes, connaisseurs d’art ou non. Dès la première salle, on découvre des esquisses de l’artiste néerlandais. Son coup de crayon parcourt le plancher et même les sièges sur lesquels on peut s’asseoir. Diverses citations apparaissent sur les murs et, parfois, elles sont dites par un narrateur ou une narratrice au son d’une musique originale de Audio Z.
Van Gogh, artiste multimédia
Dans la deuxième salle, on peut s’imaginer ce que cet artiste du XIXe siècle pourrait accomplir avec les outils de création d’aujourd’hui. Des thèmes récurrents dans ses oeuvres dont la nuit, le soleil, la floraison, les champs, etc. sont traités par ordinateur et envahissent les quatre murs et le plancher.
Bonne idée d’y avoir installé des tabourets pivotants qui permettent aux spectateurs de regarder librement ce qui les entoure. D’ailleurs, on ne gêne pas le champ de vision des autres, puisqu’on ne laisse entrer que le nombre de visiteurs approprié, selon un horaire précis, établi au moment de l’achat de votre billet. Une visite dure environ une heure.
L’interactivité au plancher
C’est dans la dernière salle qu’on trouve les plus célèbres tableaux de Van Gogh dans des dimensions spectaculaires. Ici, une bonne demi-heure ne sera pas de trop pour admirer la mise en lumière progressive de ces toiles saisissantes ! Il y a toujours du mouvement et c’est parfois cocasse ! Par exemple, un tournesol se met à grandir et devient gigantesque au point de dépasser le cadre du tableau. Par ailleurs, sur certains auto-portraits, Van Gogh cligne sporadiquement des yeux. À d’autres moments, une fine fumée s’échappe de sa pipe, etc.
Pendant ce temps, comme on peut le voir sur la photo ci-haut, les visiteurs transforment certains détails des oeuvres, tout simplement en marchant sur le plancher dont on a fait une surface interactive. Les arrangements sonores de Jean-Sébastien Côté, avec la collaboration d’Emerich Demangel contribuent de belle façon à ce monde de rêve qui vous fera peut-être même esquisser quelques pas de danse.
Des créateurs d’ici
Pourquoi avoir inclus le mot distorsion dans le titre de cette expérience immersive? «Van Gogh – Distorsion… c’est aussi un clin d’œil à l’ironie du fait qu’à l’époque où Van Gogh a vécu, on considérait son œuvre comme une distorsion de la réalité, alors qu’elle est aujourd’hui reconnue comme l’une des plus grandes de tous les temps…», souligne Denys Lavigne, cofondateur avec Nicolas Lassonde, d’OASIS immersion. Il s’agit de l’espace multimédia de 2 200 m2 aménagé au rez-de-chaussée du Palais des congrès de Montréal.
Van Gogh – Distorsion a été développée avec la collaboration du studio de création montréalais Normal Studio et le producteur canadien Paquin Entertainment Group.
Van Gogh – Distorsion
Expérience immersive créée à partir de plus de 200 tableaux, croquis et esquisses de Vincent van Gogh
Durée approximative de la visite : 65 minutes.
Au Palais des Congrès de Montréal