Le Nouveau Jouet, un remake original remis au goût du jour

Le Nouveau Jouet, une relecture du film à succès Le jouet (1976) de Francis Veber, avec Pierre Richard et Michel Bouquet, arrive dans nos salles de cinéma dès le 24 février prochain, entre autres, au cinéma Le Clap à Québec. Avec Jamel Debbouze et Daniel Auteuil dans les rôles principaux, cette comédie, remise au goût du jour, est toute aussi amusante et pertinente avec ses sujets qu’elle aborde, tels que les inégalités sociales, les enfants-rois et le pouvoir de l’argent.

Résumé : Sami (Jamel Debbouze) vit heureux dans une cité de banlieue avec ses amis, ses voisins et sa femme Alice. Pour l’anniversaire de son fils (Simon Faliu), l’homme le plus riche de France (Daniel Auteuil) fait ouvrir le grand magasin qui lui appartient. Alexandre choisit Sami, le gardien de nuit, comme nouveau jouet…

C’est James Huth qui a revisité le scénario du film le Jouet et l’a adapté aux réalités d’aujourd’hui. Ainsi, alors que le jouet Pierre Richard était journaliste, Jamel Debbouze est un pauvre type endetté qui devient gardien de nuit pour payer ses dettes. C’est l’appât du gain rapide qui incite Sami à accepter d’être un jouet pour quelques jours à 2000 euros par jour.

Dans cette version du Jouet, le personnage de la conjointe de Sami, Alice, enceinte (Alice Belaïdi), est sur le point d’être licencié avec tous ses collègues, par le groupe dirigé par le redoutable milliardaire Philippe Etienne (Daniel Auteuil). Quand Sami apprend qu’Alexandre (Simon Faliu) est le fils de ce milliardaire, il se sent obligé de mentir à sa femme et ses amis concernant la provenance de tout cet argent.

Je dois dire que le film Le jouet est le film préféré de mon enfance. Sorti alors que j’avais à peine 11 ans, j’ai dû voir ce film des dizaines de fois et j’en connais les répliques par cœur. Donc, j’avais bien peur de ne pas apprécier autant ce Nouveau jouet. Et pourtant, je dois dire que j’ai bien rigolé et j’ai également été émue à plusieurs reprises. Parmi les quelques scènes qui sont similaires aux 2 films, il y a celle du parcours en auto dans la maison et celle du bain tout habillé, que j’ai aimé retrouver. Pour le reste, c’est complètement différent.

Jamel Debbouze est un acteur et humoriste qui, en plus d’être drôle, est très physique. C’est hilarant de le voir se débattre dans le magasin, alors que sa ceinture est accrochée et l’empêche de toucher au sol. Il n’est pas aussi maladroit que Pierre Richard, mais il a le don de se mettre dans l’embarras et de devoir mentir pour se sortir du pétrin. C’est un grand parleur convainquant qui réussi à charmer pour s’en sortir régulièrement. Je ne connaissais pas cet acteur et bien qu’il soit vraiment génial, j’ai eu de la difficulté à oublier qu’il a la main droite invalide, qu’il garde dans sa poche en tout temps. Cela m’a déstabilisé un peu au début.

Simon Faliu que je ne connaissais pas non plus m’a bien impressionné dans le rôle du jeune Alexandre. Il incarne l’enfant-roi à la perfection. Petit gamin gâté pourri, qui cherche à constamment confronter son père. Il a les yeux machiavéliques, mais dès qu’il sourit, son visage s’illumine. Il excelle à exprimer ses émotions avec ses expressions faciales. On comprend rapidement qu’il s’est fait une carapace, suite à la mort de sa mère et à l’absence constante de son père.

Daniel Auteuil, acteur que j’adore, a un rôle qu’on lui voit peu. Il est effacé, droit, sans émotion, sans expression et en constant contrôle de lui-même. Il incarne cet homme d’affaires à la perfection. Et ce n’est qu’à la toute fin du film, qu’on le voit tenter de donner du réconfort et des émotions à son fils et son entourage et c’est touchant de le voir si maladroit. Une superbe performance de jeu.

Au final, ce film m’a bien diverti. Il y avait assez de différences avec l’autre film pour que je sois captive de l’histoire. Les acteurs m’ont bien impressionnée par leur jeu. Et j’ai bien aimé l’originalité des décors pour nous montrer l’abondance que la richesse peut acheter. La chambre du jeune Alexandre fait rêver avec toute la technologie à sa disposition. La maison dans les arbres me donne envie de retourner en enfance et la salle des arcades est hallucinante. Bref, grâce à ce film, j’ai revisité mon enfance et je me suis bien amusée, avec une petite boule d’émotion dans la gorge pour le dénouement du film, que j’ai bien apprécié.