Après avoir été présenté en ouverture du FICFA (Festival international du cinéma francophone en Acadie) en novembre dernier, et également présenté en grande première à Montréal au Rendez-Vous Québec Cinéma le lundi 27 février dernier, le long métrage Notre Dame de Moncton sort sur les écrans du Québec le 24 mars.
Mettant en vedette Louise Turcot, Laurie Gagné, Gilles Renaud et Thomas Lapointe, ce film tourné entièrement à Moncton en Acadie, par la réalisatrice Denise Bouchard, d’après un scénario de Mélanie Léger traite avec bienveillance de l’itinérance, mais aussi d’amitié et d’empathie, en mettant de l’avant deux générations de femmes fortes, chacune à sa façon.
Synopsis : Anna (Laurie Gagné), vit un moment particulièrement stressant : elle se prépare à renouer avec Jason (Thomas Lapointe), le fils qu’elle a été obligée de placer en adoption il y a presque 20 ans. N’arrivant pas à aller au bout de cette rencontre, elle se réfugie, clandestinement, dans la maison d’un couple âgé. Un événement dramatique vient tout bousculer et force Anna à tisser une relation impromptue avec Victorine (Louise Turcot). L’étrange cohabitation de ces deux femmes les aidera à retrouver le courage d’affronter leurs épreuves.
Mes entrevues avec les artisans du film sont disponibles via ce lien : https://lesartsze.com/entrevue-avec-les-artisans-du-film-notre-dame-de-moncton-en-salle-des-le-24-mars/
Notre Dame de Moncton a d’abord attiré mon attention par sa distribution, avec Louise Turcot et Gilles Renaud. Puis, c’est grâce à son scénario original, inhabituel et bienveillant que je suis restée accrochée à cette histoire d’une femme en situation d’itinérance qui renoue avec son fils qu’elle a dû abandonner plus jeune. Ce film raconte en fait deux histoires. Celle d’Anna bien sûr, mais celle aussi de Victorine, qui se retrouve veuve, en plein deuil de sa vie d’avant et qui doit affronter la solitude. Ce film parle surtout de l’amitié, celle qui va naître entre ces deux femmes totalement différentes, mais ayant une force commune de combattante, qui vont de l’avant et trouvent des solutions.
J’ai découvert, grâce à ce film, une panoplie d’acteurs et actrices que je ne connaissais pas. Il y a d’abord Laurie Gagné, dont c’était le premier rôle au cinéma. Son personnage, d’abord antipathique, elle a su nous le rendre sympathique, grâce à son talent d’actrice. On sentait qu’elle s’était bien préparée pour présenter cette femme ex-toxicomane qui ne baisse jamais les bras et fait tout ce qu’elle peut pour s’en sortir. Sans jugement et avec une grande bienveillance, elle nous fait aimer son personnage d’Anna.
Également, j’ai découvert plusieurs acteurs et actrices de l’Acadie qui m’ont épaté par leur jeu. Le jeune Thomas Lapointe m’a ébloui par sa douceur et sa naïveté. J’ai aussi apprécié le jeu de la jeune Frédérique Cyr-Deschênes qui prend Jason sous son aile.
Je ne connaissais pas non plus la réalisatrice acadienne Denise Bouchard qui a su nous faire découvrir Moncton, cette région de l’Acadie que l’on voit si peu souvent au grand écran. En fait, c’est seulement le quatrième long métrage de fiction que l’on avait tourné là-bas. On a plusieurs beaux moments qu’on nous présente avec justement ce décor de Moncton que l’on voit peu. C’était très intéressant à découvrir.
De plus, on sent que la réalisatrice met en valeur la force des femmes dans son film. Elles ne sont jamais des victimes, juste des femmes fortes qui vont de l’avant et c’est beau à voir. Et l’une des scènes du film qui met si bien en valeur ces femmes, c’est lors de la chanson « Comme j’ai toujours envie d’aimer », où tel un vidéoclip, on nous montre ces femmes qui aiment et cherchent toujours l’amour, chacune à sa façon.
Naturellement, je dois mentionner le talent exceptionnel de Louise Turcot pour interpréter le personnage de Victorine, de manière aussi douce, mais forte, empathique, mais lucide, amoureuse, mais également trompée par l’amour. Une gamme d’émotion que Mme Turcot a su brillamment faire passer parfois par son regard, son silence ou son peu de mots.
Finalement, Gilles Renaud, qui incarne pour un bref moment l’époux de Victorine, joue à la perfection et avec conviction l’homme bougon parfait, qui nous faire sourire de reconnaître si aisément une panoplie d’homme que l’on connaît qui se laisse aller avec les années, à se plaindre de tout et de rien.
Au final, ce film est une tendre histoire d’amitié entre deux femmes de générations différentes, qui nous fait découvrir l’itinérance de manière différente dans un Moncton qu’on a peu vu à l’écran. Notre Dame de Moncton est une histoire originale, remplie d’humanité et de bienveillance, doté d’empathie, de compassion et de bonté.
NOTRE DAME DE MONCTON sortira en salle au Québec le 24 mars 2023 dans plusieurs villes du Québec.
PRODUIT ET DISTRIBUÉ PAR : BELLEFEUILLE PRODUCTION
https://vimeo.com/bellefeuilleproduction
Collaboration Québec et l’Acadie.
Distribution
ANNA Laurie Gagné
VICTORINE Louise Turcot
HERGÉ Gilles Renaud
Acteurs acadiens
JASON Thomas Lapointe
ESTELLE Frédérique Cyr-Deschênes
DORINA Katherine Kilfoil
RAOUL Jean-Philippe Raîche
Julien LUC LEBLANC
Félix ÉRIC BUTLER
Béatrice ANIKA LIRETTE
Martin SYLVAIN WARD
Médecin MÉLANIE LEBLANC
Réalisation Denise Bouchard
Scénario Mélanie Léger
Direction photo John Barrett Ashmore
Direction artistique Xavier Georges
Création de costumes Lynn Losier Claudie Landry
Montage Yvann Thibaudeau
Conception sonore Serge Arseneault
Musique originale Pierre Guy Blanchard
Producteur Jean-Claude Bellefeuille
PRODUIT ET DISTRIBUÉ PAR BELLEFEUILLE PRODUCTION
35 rue Toombs, Moncton, Nouveau-Brunswick
SORTIES EN SALLE
LE 2 DÉCEMBRE 2022 – PROVINCES DE L’ATLANTIQUE
LA SORTIE EN SALLE AU QUÉBEC ET LE RESTE DU CANADA
24 mars 2023
Crédit photos : Bellefeuille Production