Le samedi 20 janvier 2024, le Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts de Montréal vibrait d’une énergie envoûtante alors que le Chœur Classique de Montréal, accompagné de la talentueuse soprano Anna-Sophie Neher et de l’orchestre Sinfonia de Montréal, placé sous la baguette du Maestro Louis Lavigueur C.Q., nous transportait dans un univers magique.
Ensemble, ils donnaient vie à trois pièces du compositeur contemporain britannique John Rutter, né en 1945, célèbre pour ses oeuvres d’inspiration religieuse.
Maestro Lavigueur
Le Maestro Lavigueur, véritable pilier de la scène musicale montréalaise, à la tête du Chœur Classique de Montréal depuis sa fondation en 1988, et orchestrateur émérite de Sinfonia de Montréal depuis 2001, nous avait déjà éblouis lors de sa tournée triomphale en Russie en 2019, célébrant ainsi les trente ans du chœur. Avec ses 72 choristes et 67 musiciens, l’ensemble offrait une symphonie d’une rare intensité, fruit du travail acharné d’artistes passionnés.
L’ambiance
Avant de plonger dans les méandres de la musique de Rutter, Maestro Lavigueur, dans une ambiance empreinte de convivialité, accueillit chaleureusement les 75 jeunes du camp musical du Père Lindsay, présents en ce soir de féerie musicale. Puis, tel un guide éclairé, il nous convia à explorer l’univers du compositeur britannique, dont l’inspiration puise aux sources des majestueux chœurs des cathédrales anglaises.
Le Gloria
Le Gloria, né de l’encre de Rutter en 1974, captura nos cœurs dès les premières notes. Avec ses trois mouvements, il nous emporta dans un tourbillon d’émotions, du triomphe exaltant du Chœur dans le Gloria in excelsis Deo, souvent joué dans les concerts de Noël, au sublime solo de la soprano Anna-Sophie Neher dans Domine Deus, pour enfin conclure sur les accords modernes et la fugue saisissante de Quoniam tu solus sanctus.
Tandis que les chants latins réveillèrent en moi des souvenirs très lointains, ils furent heureusement traduits en anglais et en français sur l’écran derrière les choristes, très utile puisque mon dernier cours de latin remonte à plus d’un demi-siècle!
Le Requiem
Le Requiem, comprenant 7 mouvements, une œuvre majestueuse complétée en 1985, souvent présenté à la messe de Noël, nous invita à un voyage spirituel et introspectif. Le troisième mouvement marquera l’entrée en scène de la jeune soprano canado-allemande Anna-Sophie Neher, récipiendaire du Premier prix du concours de l’OSM en 2017. Éclatante de talent, elle illuminera la scène de sa voix céleste, accompagnant les complaintes du violoncelle dans un ballet d’émotions captivantes.
Le Magnificat
Enfin, le Magnificat, hommage à la louange de Marie, complété en 1990, basé sur un texte de l’évangile de Luc et joué pour la première fois au Carnegie Hall, nous plongea dans une atmosphère enchanteresse, baignée de la lumière des vitraux des cathédrales dédiées à la Vierge. Les voix du chœur, puissantes et émouvantes, évoquèrent avec grâce la joie ineffable de Marie, tandis que le Maestro Lavigueur nous rappelait l’importance des rosaces dans ces lieux de spiritualité.
L’avenir
Ce spectacle resplendissant s’acheva dans un murmure d’applaudissements nourris, mais déjà nos esprits étaient tournés vers l’avenir. Le 18 mai, à la Maison Symphonique, une nouvelle rencontre musicale nous attend, orchestrée par Maestro Lavigueur, avec au programme des œuvres envoûtantes de Fauré et Puccini, nous promettant ainsi une nouvelle aventure sonore empreinte d’émotions et de magie.