Flavie Boivin-Côté vient de publier son premier roman aux éditions de la Bagnole. Mon cœur est une boîte de Pandore raconte l’histoire d’une peine d’amour, de la transition vers l’âge adulte et de vivre avec une différence, une maladie plutôt rare et peu connue, le syndrome de Turner. Flavie a une belle plume simple, touchante et poétique parfois, qui est un plaisir à découvrir, avec ce premier roman qui nous va droit au cœur.
Résumé : « Ma mère m’a déjà dit qu’on devenait officiellement une femme le jour de notre premier Pap test. J’espère que c’est plus intéressant que ça. Je sais aussi que les belles histoires qui commencent sur des applis de rencontre sont des exceptions faites pour faire rêver. (On espère toujours être l’exception.) Or, avoir le syndrome de Turner, ça ne donne pas une belle bio sur Tinder. » À 22 ans, Flo le sait mieux que quiconque : on ne choisit pas son corps. On nait avec. Et si on peut mourir d’un coeur qui bat trop vite, on peut au moins choisir de ne pas mourir d’un coeur brisé.
Le roman nous entraîne dès les premières pages, dans la vie de Flo, qui vient de se faire laisser par son chum, c’est ce qu’on en comprend assez rapidement. On connaît peu de choses sur TOI, l’ex, puisque c’est ainsi qu’elle t’appelle, sans plus. Pourquoi cette relation s’arrête ainsi et comment s’est faite la rupture ? On ne le sait pas. Mais on ramasse la jeune Flo à la petite cuillère, car elle est démunie et démolie suite à cette rupture. Une chance qu’elle a ses amies autour d’elle. DJ et Élé vont tenter de l’aider à continuer de s’amuser, de «dater» et d’oublier sa peine d’amour. Cela pourrait être juste un autre roman de peine d’amour et de découverte de l’âge adulte.
Mais ce roman est plus que cela. Il aborde aussi la maladie, ou plutôt une déformation génétique des chromosomes qui fait battre le cœur plus vite et entraine une ménopause précoce, et l’impossibilité de procréer. Personnellement, j’ai découvert cette maladie avec beaucoup d’intérêt, même si on ne s’y attarde que peu, on comprend surtout que Flo se sent à part des autres et doit combattre le TDAH, la dépression et l’anxiété. On aborde justement la dépression avec doigté et finesse, tout en démontrant l’apport nécessaire des proches autour d’une personne en dépression.
Bien qu’il aborde des sujets plus lourds, délicats et tabous, ce roman est un réel plaisir à lire, puisqu’on y suit les réflexions de cette jeune fille qui ne se laisse pas abattre et apprend à vivre avec sa maladie, à remonter la pente suite à sa peine d’amour, et à bien faire la transition vers l’âge adulte et son choix de carrière dans la vie.
Cela ne se fait pas sans heurt. Mais on y découvre une belle amitié, et une famille aimante qui la supporte. C’est souvent léger, surtout, lorsqu’elle raconte ses soirées dans les bars, ses déboires de dating, et son voyage pour se changer les idées.
Il y a une belle alternance entre réflexion, dialogues et descriptions qui fait qu’on ne s’ennuie jamais avec cette histoire. J’aime bien aussi qu’elle ait séparé son livre en chapitre sous divers thèmes des parties du corps, Cœur, Tête, voix, ovaires, yeux… C’est original.
L’image de la page couverture est assez troublante quand on la regarde, mais elle est ben représentative de ce roman, autant que le titre. Elle se livre à cœur ouvert sur sa vie, ses pensées, ses angoisses, ses relations amoureuses, bref, voilà, une nouvelle autrice à découvrir.
FLAVIE BOIVIN-CÔTÉ est née et vit à Montréal. Jeune autrice et scénariste, elle travaille également dans le monde des médias depuis quelques années à titre de recherchiste et de journaliste. Mon cœur est une boîte de Pandore est son premier roman.
Prix 24,95 $
Nombre de pages : 248 pages
Date de sortie 17 octobre 2024
Groupe cible : À partir de 14 ans
Maison d’édition De la Bagnole : https://editionslabagnole.groupelivre.com/