Le spectacle Néo-soul-disco-pop-électro-funky d’Ariane Moffatt sonnait le coup d’envoi officiel de la 31e édition des Francos. Ayant déjà relevé le défi avec brio en 2013 et étant reconnue comme l’artiste pouvant soulever les foules avec sa musique festive, depuis le début de sa carrière. Les Francos optaient pour une valeur sure. Toute la journée la météo n’augure pas bien. Par contre, malgré une journée pluvieuse, les festivaliers sont au rendez-vous.
Ariane prend d’assaut la scène Bell dès 21h, sous les acclamations de la foule qui s’étend jusqu’à la rue Sainte-Catherine sur la Place des festivals. Dès les premiers effluves de musique, la foule s’intensifie. Pour l’occasion, elle est accompagnée par ses comparses habituels: Joseph Marchand à la guitare, Alex McMahon aux claviers, Philippe Brault à la basse, Melissa Lavergne aux percussions et Maxime Bellavance à la batterie. À ses musiciens habituels s’ajoutent un quintuplait de cuivres, un quatuor de cordes et deux choristes. Ce soir la grande scène est très bien remplie.
Le spectacle commence en force au son de la magnifique balade, Du souffle pour deux. Ariane prend place au clavier vêtu d’un manteau long noir et blanc, la tenue vestimentaire de ses musiciens est parfaitement agencée, les cordes, les cuivres, batterie et percussion située en arrière-scène sur une plate-forme surélevée sont habillées en noir alors que le claviériste, guitariste, bassiste et choriste en avant-scène sont vêtus d’un haut blanc et d’un bas noir. Même sur les cinq écrans géants les projections sont composées de formes blanches. Au fur et à mesure des chansons, différentes couleurs et formes habilleront les écrans. Une douzaine de drapeaux semi-transparents aux reflets argent décorent la scène, leurs mats s’illuminent, avec les nombreux éclairages qui ornent la scène.
Au total, Ariane a interprété huit des dix chansons de son dernier album Petites Mains Précieuses. La soirée se poursuit avec Les apparences. Graduellement, l’intensité des chansons augmente, l’éclairage change de couleur, l’énergie se transfère à la foule qui commence à se dandiner au son de la musique.
Le rythme électro de la pièce La statue, confirme l’ambiance de fête qui s’empare de La Place des Festivals, pour la première fois du spectacle, mais non la dernière Ariane quitte son clavier pour venir chanter en avant-scène.
Le titre du spectacle nous promettait des styles musicaux variés et la reine de la scène a tenu promesse. Les chansons ont été réarrangées et le spectacle offre tout un cocktail musical. La fête se poursuit avec la chanson Pour toi, suivie de la première pièce de la soirée tirée de ses albums précédents : Debout. À mi-spectacle, l’auteur-compositeur-interprète laisse ses spectateurs quelques instants au son de la pièce, L’île du plaisir tiré des Douze travaux d’Astérix afin de changer de tenue vestimentaire. À son retour elle est vêtue d’une robe blanche décorée de lignes colorées.
Dès son retour en scène, elle invite Les Louanges à la rejoindre pour interpréter une version remixée de son succès Point de Mire, avec elle. Qu’Ariane soit aux claviers, à la guitare ou seulement micro en main, elle est toujours aussi énergique. Superbe choix des Francos, de lui avoir demandé d’ouvrir le festival une fois de plus.
Pendant l’électrisante chanson Cyborg, elle demande aux spectateurs d’allumer leur cellulaire afin de créer un ciel étoilé, le résultat est spectaculaire. Le rythme de la balade N’attend pas mon sourire, s’intensifie jusqu’au point culminant de la finale a capella.
Elle jouera de la guitare pendant l’interprétation de la chanson In your body. Elle poursuivra avec la chanson qu’elle considère offrant le plus grand défoulement de son répertoire : Retourne chez elle. C’est pendant cette transition vers la prochaine chanson qu’elle en profite pour présenter ses musiciens.
Ce soir elle voulait une soirée maximaliste, belle transition pour la pièce funk, Je veux tout pendant laquelle les spectateurs sont invités à chanter en chœur. Ces derniers ne se font pas prier pour collaborer.
On reconnait rapidement l’entraînante chanson Réverbère. La Place des festivals s’est transformée en plancher de danse, la fin du spectacle s’annonce explosive. De retour à la guitare, l’ambiance électro-disco envahit la scène lors de la pièce Too Late. Les éclairages fusent de toute part, l’ambiance est électrisante. Même les lumières extérieures du musée d’art contemporain ont été synchronisées à l’éclairage scénique pour la pièce O.N.O.
Le rythme effréné de la pièce Miami, jumelé aux feux d’artifice lumineux clos le spectacle de belle façon.
Les rappels sont peu communs lors des spectacles extérieurs, mais comme le spectacle offert est exceptionnel, la soirée se poursuit dans la même veine. Ariane revient sur scène remercie ses collaborateurs et famille et entame la chanson Montréal en solo, ses musiciens la rejoignent, un rythme reggae s’empare de la chanson.
C’est la chanson, La main, pièce représentant l’essence de l’album Petites mains précieuses qui clôt la soirée. Sans instrument, debout en avant-scène Ariane livre la chanson avec émotions. Les musiciens délaissent leurs instruments à tour de rôle, la rejoignant pour saluer la foule, une fois l’équipe rassemblée.
Ariane Moffatt a prouvé une fois de plus qu’elle est la reine incontestée de la scène. Ses spectacles toujours un évènement mémorable. Ses talents musicaux et d’interprète sont grandioses. Quelle soirée magique!
Les francos se poursuivent jusqu’au 22 juin. La programmation extérieure promet encore d’excellents spectacles, entre autres : Caracol, Laurence Castera, Dumas, Marc Dery, Stefie Shock, Vulgaires Machins, Korias. Consultez la programmation des Francos au : www.francosmontreal.com
Ariane Moffatt poursuit sa tournée au Québec tout l’été, les dates sont disponibles sur son site : http://www.arianemoffatt.com/spectacles/.
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