À peine quelques mois après la parution du deuxième tome de sa trilogie La famille Chevalier, voici déjà la conclusion de cette série autour de cette famille tissée serrée. La Famille Chevalier – Tome 3 L’été de l’Expo, nous fait vivre l’effervescence de l’expo 67. De plus, on y aborde la création des premiers Cégeps entrainant des retards pour la rentrée scolaire et on revit les moments historiques importants de cette année, comme la venue de Charles de Gaulle et la grève des transports en commun pendant un mois, rendant les déplacements difficiles pour tous. Bref, ce roman nous fait revivre l’été 67 avec tous ces changements et son effervescence, et nous permet de dire adieu à une famille qu’on adore.
Résumé : Comme six autres millions de Québécois, les Chevalier vivent un été tout en effervescence avec la tenue de l’Expo 67, la visite du général de Gaulle et la création des cégeps. À l’image de la télévision, le Québec quitte le noir et blanc pour épouser la couleur. Désormais veuf, Romain tente d’échapper à un sentiment de culpabilité tenace en rénovant son appartement. Bientôt, la rencontre d’une charmante veuve rénovera aussi son cœur. Marie-Paule continue de fréquenter son amoureux, Pierre. Et même si elle sait être dans le vent, comme le chante un autre Pierre – Lalonde, celui-là –, elle entend poursuivre sa relation la bague au doigt. L’idée du mariage commence à séduire également Antoine qui, en attendant, fait sa place dans son étude de notaires, tandis que sa compagne Justine espère décrocher un poste dans l’un de ces fameux nouveaux cégeps.
Il fait bon retrouver la famille Chevalier pour un dernier tour de piste. Antoine qui a commencé à travailler pour une étude de notaire doit tout de même étudier afin d’obtenir sa licence en droit pour devenir véritablement un notaire. Il songe aussi à acheter avec son père leur duplex et à inviter Justine à vivre avec lui, alors qu’elle se cherche un travail dans un de ces nouveaux cégeps qui seront créés. De son côté, Marie-Paule et son amoureux Pierre songent au mariage et à se trouver un endroit pour débuter leur vie à deux. Pierre doit tout de même penser à étudier pour décrocher lui aussi sa licence. Marie-Paule profite de l’été pour visiter l’expo avec entre autres son père Romain, qui, veuf depuis peu, trouve la vie bien ennuyante. L’idée de refaire sa vie avec une autre lui est proposée, mais n’étant pas chaud à l’idée, ses enfants et ses collègues de travail doivent lui forcer un peu la main.
Ce dernier tome est assurément un de mes préférés. J’adore que l’on me décrive les divers pavillons de terre des hommes, qu’on me parle des événements marquants qui y sont arrivés, comme la venue de Charles de Gaulle qui a causé bien des émois. Ce n’est pas sans me rappeler ma série préférée 1967 de Jean-Pierre Charland, consacrée à l’EXPO 67 en grande partie.
J’en ai appris beaucoup sur notre histoire dans ce roman, puisqu’on nous explique comment ont été créés les CÉGEPS, et tout ce que cela a entrainé comme changements de dernières minutes et même qui a retardé le début des classes, puisque tout n’était pas prêt comme prévu.
Aussi, j’ai été surprise d’apprendre qu’il y a eu une grève générale importante d’un mois dans les transports en commun à Montréal, entrainant des congestions, des gens qui font du pouce pour aller travailler et même une situation d’urgence pour sortir les gens de la ronde, alors que le dernier bus venait de passer, au déclenchement de la grève.
J’ai beaucoup aimé aussi de suivre Romain dans son apprentissage de la vie de célibataire, alors qu’on le pousse à courtiser une veuve comme lui, pour se redonner une chance à l’amour. Il est beau à voir.
Finalement, j’aime qu’Antoine et Justine aient décidé de faire une petite escapade d’un week-end à Québec. J’aime bien qu’on me décrive ma ville dans une autre époque.
Au final, ce troisième tome est une belle conclusion à cette saga familiale, avec des gens travaillants, persévérants, avec du cœur au ventre et une gentillesse qui font d’eux une famille très appréciée.
Que nous réserve maintenant cet auteur pour sa prochaine série ? J’ai ben hâte de voir…
Né en 1954, Jean-Pierre Charland a connu une prestigieuse carrière universitaire jusqu’à sa retraite, en 2014. Une dizaine d’années plus tôt, il s’était mis à publier, au rythme de deux ouvrages par an, des romans historiques ayant pour cadre le Canada français des 19e et 20e siècles. Son cycle des Portes de Québec (15 tomes de 2007 à 2019) demeure la fresque historique la plus imposante jamais publiée au Québec et a fait de l’auteur une référence dans le domaine. Écrivain prolifique et bien-aimé du public, il n’hésite pas à se renouveler en proposant une série policière d’époque avec le personnage d’Eugène Dolan ou en évoquant la vie d’une figure aussi controversée que celle d’Eva Braun. Auteur incontournable du genre, il continue à multiplier chez Hurtubise les séries à succès, parmi lesquelles Félicité, Sur les berges du Richelieu ou encore Odile et Xavier. Sa dernière nouvelle grande série a pour titre La Pension Caron et propose une passionnante incursion dans le Québec des années 1930. À ce jour, ses romans se sont écoulés à près de 900 000 exemplaires au Québec et en France. En 2021, Jean-Pierre Charland sort des sentiers battus et fait une incursion dans le roman post-apocalyptique avec Après, et explore le voyage temporel avec la série Passe-temps en 2022. Sa nouvelle saga, Maître chez soi, suit le destin de la famille Chevalier dans les années 60.
Date de parution : 28 novembre 2024
Prix : 26.95$
Nombre de pages : 356 pages
Éditions Hurtubise : https://editionshurtubise.com/
Mon appréciation de ses livres précédents :
Voici mon appréciation du tome 1 de la série : https://lesartsze.com/la-famille-chevalier-un-premier-tome-bien-divertissant/
Et le Tome 2 : https://lesartsze.com/la-famille-chevalier-tome-2-lepiphanie-les-peripeties-fascinantes-dune-famille-tissee-serree/