Créé en 2005, le Festival International du Film Black de Montréal (FIFBM – anciennement connu sous le nom du Festival International du Film Haïtien de Montréal) est une fière célébration des communautés noires et du cinéma d’auteurs d’ici et d’ailleurs.
Le FIFBM répond à une soif de diversité et à une nécessité d’éviter le piège de l’histoire unique, perpétrant les mêmes représentations des communautés minoritaires, afin de partager de nouvelles narratives, celles vécues par ces communautés, reflétant leur réalité et leur rendant justice.
À l’origine du FIFBM se trouve Fabienne Colas. Actrice, réalisatrice, productrice et surtout pionnière visionnaire. Présidente de sa fondation éponyme dont l’objectif principal est de faire rayonner le cinéma indépendant, particulièrement le cinéma noir, sur la scène internationale, Fabienne Colas est aussi l’esprit créatif ayant fondé le Festival Haïti en Folie à Montréal, le Festival du Film Québécois en Haïti, le Festival Fondu au Noir et le Festival du Film Black de Toronto.
En 2010, Fabienne Colas devient lauréate du Mois de l’Histoire des Noirs et continue d’étendre son influence pour partager sa vision d’un monde où la diversité culturelle et de perspectives est célébrée haut et fort. Fabienne Colas a ainsi fait partie de divers jurys, notamment ceux du Conseil des Arts et des Lettres du Québec et ceux des Prix Gémeaux.
La 14e édition du FIFBM est à l’image de sa fondatrice : courageuse, audacieuse et mettant en avant des thématiques et réalités trop peu discutées, comme le requiert la diversité.
Le 24 septembre, le ton est donné avec « Harriet » un film de l’Afro-Américaine Kasi Lemmons rendant hommage à Harriet Tubman, l’une des principales figures de la lutte pour l’abolition de l’esclavage aux États-Unis. La même soirée Euzhan Palcy, lauréate d’un prix César et Jean-Claude Lord, pilier du cinéma québécois, sont honorés.
À la liste des invités s’ajoutent Yusef Salaam et Kevin Richardson des Exonerated 5 que le FIFBM reçoit le 26 Septembre pour une conversation à cœur ouverte s’annonçant poignante et difficile mais surtout nécessaire.
En plus de projections, le FIFBM organise aussi des sessions de mentorat pour outiller les cinéastes qui prendront la relève.
Durant les 6 jours de sa programmation, ce festival nous pousse à dépasser nos limites et à les redéfinir. De Haïti à Cuba, en passant par les États-Unis, le Canada, le Kenya, l’Afrique du Sud et l’Éthiopie, le FIFBM nous invite à admirer, ressentir et apprendre devant des histoires que l’on n’a pas l’habitude de voir sur le grand écran afin de célébrer la résilience, la vulnérabilité et la détermination qui font notre commune humanité.
Plus qu’un rendez-vous, il s’agit d’une expérience à ne pas manquer.