Après avoir publié Les plaines de Nouvelle-France, racontant l’histoire d’amour entre Françoyse Pasquin et Gaillard de Candiac, avec comme trame de fond, la guerre et les affrontements entre Montcalm et Wolfe sur les plaines, voici la suite de la saga Femmes de liberté, en deux volumes, 13 étoiles, qui débute en 1775, alors que Francoyse a adopté une jeune fille, Moone, et ensembles, elles vont vivre la révolution américaine, entourant la déclaration de l’indépendance des États-Unis, tout en ayant leur cœur chamboulé par amour. Ce deuxième volume raconte la suite des événements entre 1779 et 1781.
Résumé : Année 1779 : La Révolution américaine est loin d’être terminée. À 17 ans, Moone se désespère des absences prolongées de Lucien, retenu par ses devoirs militaires. Le vide s’est fait autour d’elle. Salina, son amie d’enfance Cherokee, est repartie chez les siens. Kathryn, l’ancien amour de son frère Charles, se retrouve mariée à Augustus McClelland, un homme brutal. En plus de vivre le tourment de savoir Lucien blessé au combat, Moone est rongée par le doute. Ses racines étant en Amérique et celles de son compagnon en France, se pourrait-il que, même après le conflit armé, Lucien ne revienne pas vers elle? Devra-t-elle renoncer à son rêve d’ouvrir une école de français à Charleston? Pourquoi ne serait-ce pas à lui de tout abandonner pour leur amour? Une fois la guerre terminée, le comte de Boissières l’abandonnera-t-elle?
Ce deuxième tome est plus intense que le précédent et un peu plus sombre également. Les conflits et la guerre s’intensifient et se rapprochent de Boundary House, alors que les Anglais prennent possession de Charleston. Les blessures et les épreuves sont nombreuses pour ces personnages auxquels on s’est attaché dans le premier volume. Moone, Françoyse, Charles, Lucien, James, Rebecca, Francis, Billy Black, Kathryn ont tous leur lot de mésaventures et de problèmes à surmonter. Et le lecteur est tenu en haleine tout au long de ces quelque 500 pages.
À nouveau, François Guilbault sait très bien décrire les moments palpitants, avec beaucoup d’images assez graphiques pour nous donner l’impression d’y être. Il sait aussi bien reproduire le langage de l’époque ainsi que la culture et les préoccupations des gens de la fin des années 1700. On voit, de plus en plus, les femmes prendre leur sort en main et démontrer qu’elles veulent, elles aussi, la place qui leur est due, à l’égalité des hommes. Ce sont les premiers balbutiements du féminisme pour faire valoir le droit des femmes.
Naturellement, les histoires de cœur sont également au rendez-vous. On découvre un nouveau personnage, Augustus McClelland qui mène la vie dure à son épouse et tous ceux qui gravitent autour de lui. Et il y a les amours de Françoyse et de Moone qui prennent de l’ampleur et nous donne des moments de répit dans cette guerre qui ne semble plus en finir.
Au final, cette saga historique en deux tomes est très divertissante, et sera appréciée par les amateurs d’épopée romanesques et les séries de fictions basées sur des faits réels, et aux aventures d’une autre époque.
Chroniqueur et peintre, François Guilbault collectionne les ouvrages d’Histoire et a toujours été fasciné par les oeuvres de Shakespeare, de Molière et de Nelligan. Passionné de la quête du passé et des mots, il cherche à raconter ce qui a été avec sensibilité et érudition.
Voici mon article sur le premier volume :
Prix : 24.95$
Nombre de pages : 512 pages
Date de parution : Mars 2019
Collection Monarque
Éditions ADA
https://www.francoisguilbault.com/