Pas de doute, Lou Doillon qu’on a d’abord vu au cinéma, que ce soit dans «Mauvaise fréquentation« (1999), ou «Un enfant de toi» (2012), un film de son père, Jacques Doillon, est maintenant devenue une chanteuse dans l’esprit du public. Après les succès de son premier album «Places» (2012) et «Lay low» (2015), il y a fort à parier que plusieurs des chansons de «Soliloquy» (2019) vont se frayer un chemin jusqu’à vos oreilles, si ce n’est déjà fait. Elle les a d’ailleurs presque toutes interprétées, hier soir (3 juillet), avec sa voix rauque. Autant que celle de Térez Montcalm ? Quand même pas.
[masterslider id= »339″]En plus d’avoir une voix reconnaissable entre toutes, elle signe elle-même les paroles et musique de tout son dernier disque, oscillant entre la pop et l’électro. Sourire ravageur ! Gestes félins ! Elle jette son corps dans la danse, mais n’en fait jamais trop. Elle a d’ailleurs écrit, à ce sujet, la chanson «Too much» : «So I smile a little too much And the glass, it comes quick to the mouth It must be something deep within that I need to prove to you Maybe I’m not what you expected to find».
Vraisemblablement heureuse d’être sur scène, elle s’arrête pour savourer le moment et lance : «C’est chouette de vous voir!» Ravie par les bravos, elle les dirige vers son coeur d’un élégant geste de la main. Vous aurez compris que la fille de Jane Birkin et Jacques Doillon chante en anglais et parle en français au public montréalais.
Décidée, sans être agressive, elle ne se ménage pas : «Yes, I’ll be as blind as you wish me to be Not a cry, not a tear to reveal my fury». À d’autres moments, elle se fait plus douce : «Cause we need fiction, yes we need hope Cause we need song, give us dance We need love and innocence» («Brother»). La trentenaire assume tout. Mannequin devenue l’égérie de Givenchy, alors qu’elle avait 16 ans, Lou s’est aussi offert une aventure littéraire, en participant à la création de «Lettres intimes» (2007), un spectacle basé sur les correspondances de personnes célèbres (Louis Ferdinand Celine, Marcel Proust, Edith Piaf…). Elle a, alors, entrepris une tournée en France, seule en scène, pour une période de deux ans. Bref, la dame a une feuille de route d’une diversité plutôt rare !
En quittant le MTelus, j’entendais des cousines et cousins français passer en revue les pour et les contre de chanteuses actuelles issues de l’Hexagone et le panel trancha à l’unanimité : «Lou, elle a tout !»
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