Pour son cinquième roman, Maxime Landry nous propose Moi aussi, je t’aime, aux éditions Libre expression. Ce roman de fiction lui a été inspiré par son récent coming out. Il raconte, avec une grande pudeur, une histoire d’amour fictive entre deux hommes. Surtout, c’est un roman qui aborde avec doigté et finesse l’authenticité, l’importance d’assumer qui on est et qui on aime, sans jugement, pour éviter les regrets. La vie est courte, il faut en profiter maintenant.
Résumé : Il comprend très jeune, David Lemieux. Il le sait… C’est ce qui le pousse à aller étudier à l’Institut de protection contre les incendies du Québec. Là-bas, croit-il, il pourra être l’homme dont son défunt père aurait été fier. Ce qu’il ne sait pas, c’est qu’il y fera la rencontre de Nicolas Beaulieu. À la fin de ses études, il le perdra de vue et se résignera à ne plus jamais le revoir. Dans une caserne de Montréal, il deviendra le lieutenant David Lemieux. Et pendant des années, il essaiera d’éteindre les braises. Jusqu’à ce que la vie se charge de rallumer le feu…
J’ai lui tous les romans de Maxime Landry et chaque fois, je suis émue par la profondeur des émotions qu’il sait si bien transmettre par sa plume sensible et humaine. Également, il nous amène chaque fois à réfléchir sur nos valeurs, nos ambitions, nos choix de vie, la quête du bonheur, la quête identitaire, le temps qui passe et le fait que la vie est courte et il faut la vivre maintenant.
Je suis totalement tombée sous le charme de sa plume chaleureuse, une fois de plus avec Moi aussi, je t’aime. Ce roman a comme trame de fond le métier de pompier, dans une caserne d’incendie, où l’amitié de ces hommes est importante, puisqu’ils passent plusieurs jours à vivre ensemble à attendre le son de la sirène qui les propulsera vers le danger, mais surtout vers le bonheur de sauver des vies. Cette amitié, Maxime la décrit merveilleusement bien entre David et son capitaine à la caserne, Karl Drouin. Une amitié qui dure depuis plus de vingt ans et qu’ils chérissent amoureusement. C’est beau de voir leur complicité, la manière qu’ils se soutiennent l’un et l’autre, tout à la blague, mais sans vraiment aborder la flamme qui brille entre eux.
Car David ne se laisse pas le droit d’aimer et c’est ce qu’on apprend au fil des pages que l’on tourne et qu’on revisite son passé à l’institut de protection des incendies du Québec (IPIQ) lors de son entrainement pour devenir pompier. Et c’est ainsi que l’on découvre une autre belle amitié entre David et Nicolas et cette étincelle amoureuse qui nait dans le cœur de David. Cette braise qui est maintenant au fond de son cœur n’attend qu’un souffle pour s’embraser à nouveau et David a peur de raviver cette flamme justement, ne voulant pas s’y brûler à nouveau.
Dans ce roman, il y a aussi la relation entre David et ses parents qui est abordée de manière plus furtive, mais qui est merveilleusement touchante et que je vous laisse découvrir.
Ce roman sensible et émouvant sur l’amitié, la complicité et le feu brûlant de l’amour nous permet de belles réflexions sur la fragilité de la vie, l’importance de vivre maintenant et d’assumer qui on est et qui on aime.
Depuis 2009, l’auteur-compositeur-interprète Maxime Landry a fait paraître sept albums et récolté cinq Félix au Gala de l’ADISQ. Après Journal d’un disparu, Tout mon temps pour toi, Dernier appel pour l’embarquement et Fils cherche père, si affinités, tous publiés chez Libre Expression, il signe avec Moi aussi, je t’aime son cinquième livre.
Date de parution : 28 avril 2021
Prix : 24.95$
Nombre de pages : 208 pages
Éditions Libre Expression : http://www.editions-libreexpression.com/
Lien vers mon appréciation d’un de ses romans précédents : https://lesartsze.com/fils-cherche-pere-si-affinites-de-maxime-landry-profondement-emouvant/