L’exposition Nature vive présentée au Palais des congrès de Montréal, par OASIS immersion en collaboration avec National Geographic, nous plonge dans les beautés de la nature de façon spectaculaire! On s’approche ainsi, autant des petits insectes que des grands animaux, grâce à des projections gigantesques.
Plus encore, dans la dernière des trois salles, on assiste à des échanges entre l’environnementaliste David Suzuki et son petit-fils, alors que la voix de la poétesse innue Joséphine Bacon résonne comme un appel à transformer notre relation avec la Terre et inverser des cycles destructeurs. Cette exposition qui fait suite à la COP15, Conférence de Montréal de 2022 sur la biodiversité, a pour but d’inciter le spectateur à agir à sa façon pour protéger la planète.
Hommage à la faune et la flore
Dès l’entrée dans la première salle, on est ébloui par l’envergure que cette expérience immersive apporte aux images de National Geographic. Le visiteur est placé devant l’immensité de la nature! L’effet est saisissant! C’est là tout un contraste avec nos habitudes quotidiennes, alors que nous visionnons tout sur les petits écrans de nos téléphones ou nos tablettes.
L’environnement vidéo de Nature vive est propice à une sorte de recueillement. On peut s’asseoir et admirer en silence ou déambuler comme on le ferait dans une forêt majestueuse.
Ce premier tableau, conçu par Katerine Giguère en coréalisation avec Johnny Ranger, est porté par la musique d’Anaïs Larocque et Jérémie Corriveau qui contribue de belle façon à plonger le public dans cette aventure sensorielle.
Interconnectés
Dans la deuxième salle, on évoque les liens d’interconnexion qui prévalent dans la nature, depuis la plus petite cellule organique jusqu’aux vastes réseaux de racines.
D’ailleurs, on nous précise que ce volet de l’exposition, créé par l’artiste visuel Alex Le Guillou, fait écho à la Déclaration d’interdépendance écrite par la Fondation David Suzuki, incitant à une réflexion sur notre rôle dans la préservation et le renforcement de ces liens vitaux. Ce tableau à la luminosité très dynamique est porté par la musique envoûtante d’Azu Tiwaline.
Le tout demeure, cependant, très abstrait et on peut se demander si cette allégorie atteint son but, soit: rappeler aux visiteurs, la fragilité des liens d’interdépendance des écosystèmes et l’importance cruciale de les protéger.
Espoir
Si l’ensemble de la visite de Nature vive peut se faire en environ 80 minutes, il faut prévoir au moins une demi-heure pour la dernière salle. C’est ici qu’on se retrouve face à David Suzuki qui transmet à son petit-fils, sa fierté de contribuer à la sauvegarde de l’environnement.
Sous la direction du réalisateur Émile Roy et avec la contribution d’Uberko à la composition musicale, ce tableau nous apporte également des données encourageantes.
De la revitalisation de forêts anciennes à la régénération de barrières de corail, on constate qu’une série d’initiatives à l’échelle internationale démontre les possibilités du renouveau biologique, grâce à la collaboration humaine.
Cependant, le texte lu par Joséphine Bacon m’a semblé réducteur et moralisateur, en ramenant la crise écologique à une affaire de culpabilité, dont la question centrale serait de savoir si la Terre voudra «pardonner» aux humains pour tous les dégâts environnementaux!
Enfin, il serait difficile de prévoir si Nature vive fera de vous un citoyen plus éco-responsable. Chose certaine, la splendeur des images de cette exposition ne peut que nous aider à mieux voir la beauté qui nous entoure et la fragilité des ressources dont nous dépendons.
Nature vive
Présentée par OASIS immersion, au rez-de-chaussée du Palais des congrès de Montréal.
C’est gratuit pour les enfants de 5 ans et moins, lorsqu’ils sont accompagnés d’un adulte.
Pour voir les horaires et les tarifs, c’est ici
*Photos fournies par OASIS immersion