L’auteur de «Mademoiselle Julie», Johan August Strindberg (1849-1912) a rendez-vous avec neuf autrices québécoises qui entendent répliquer à «l’antiféminisme militant» de ce célèbre artiste suédois. Anaïs Barbeau-Lavalette, Rachel Graton, Véronique Grenier, Emmanuelle Jimenez, Suzanne Lebeau, Catherine Léger, Marie Louise B. Mumbu, Anne-Marie Olivier et Jennifer Tremblay ont écrit des textes, à travers lesquels trois femmes qui ont été mariées avec Strindberg se vident le coeur.
«Ce sont des réponses purement fictives», précise la metteure en scène Luce Pelletier; «ce sont des réponses de femmes d’aujourd’hui» à ce dramaturge qui estimait que la femme n’était «rien d’autre qu’un nid d’oiseau pour les œufs de l’homme.»
«Strindberg ne comprenait rien»
Tout en reconnaissant le génie du dramaturge, qui sera évoqué par quelques courts extraits de ses oeuvres, Luce Pelletier veut surtout démontrer que «Strindberg ne comprenait rien» aux femmes et à leur évolution. Rappelons que l’homme s’est marié une première fois, en 1877, avec l’actrice Siri von Essen, elle-même divorcée. Les époux se séparent en 1891. Deux ans plus tard, il fait la connaissance de la jeune Frida Uhl qu’il épouse, mais ils divorceront en 1897, alors que la femme de lettres entretient une relation extraconjugale. Son troisième mariage a lieu en 1901 avec la comédienne Harriet Bosse.
Les comédiennes Isabelle Blais, Marie-Pier Labrecque et Lauriane S. Thibodeau seront les épouses de Strindberg, alors que Christophe Baril incarneront respectivement l’auteur dans sa jeunesse et vers la fin de sa vie.
STRINDBERG
Textes : Anaïs Barbeau-Lavalette, Rachel Graton, Véronique Grenier, Emmanuelle Jimenez, Suzanne Lebeau, Catherine Léger, Marie Louise B. Mumbu, Anne-Marie Olivier, August Strindberg et Jennifer Tremblay
Mise en scène : Luce Pelletier
Avec Christophe Baril, Isabelle Blais, Jean-François Casabonne, Marie-Pier Labrecque et Lauriane S. Thibodeau
Espace GO, du 23 avril au 12 mai 2019