À trois semaines de la première montréalaise du Fantôme de l’opéra, version concert en français, l’équipe nous donne rendez-vous chez Espace costume qui abriterait un demi million de vêtements et accessoires. On commence ainsi à mieux imaginer l’allure que prendra ce spectacle, où les artistes seront costumés et se tiendront derrière leur micro, entourés de quelques éléments de décor dont le lustre emblématique de cette comédie musicale.
Michaël Girard se prépare à jouer l’un des rôles principaux
Dans cette histoire de trio amoureux où la soprano française Anne-Marine Suire devient Christine, alors que le jeune baryton québécois Hugo Laporte hérite du rôle-titre, le chanteur pop Michaël Girard, lui, incarne Raoul. «C’est un rôle pas mal plus exigeant que j’aurais cru. Même si j’ai joué dans plusieurs revues musicales, au fil des ans, j’avoue que Raoul représente un défi. Il est très présent. Il intervient souvent dans des numéros de groupes qui sont sans doute les moments les plus complexes du spectacle. Lancer une réplique, à travers des notes qui sortent de tous bords, tous côtés, en maîtrisant la rythmique, ça demande énormément de concentration ! Quand j’ai reçu la partition, je me suis dit : Oh! Oh! Le plaisir commence, mais le travail aussi !»
Changer de costume à la vitesse de l’éclair
De son côté, Frédérike Bédard qui a, elle aussi, une longue feuille de route incluant des participations aux spectacles Pied de poule et Mary Poppins, est intarissable au sujet de son personnage de Carlotta, une diva malade qu’on veut remplacer par la jeune Christine. «Elle le prend pas de se faire tasser par une petite jeune. Elle fait des crises de diva en chantant et c’est presque sur trois octaves ! Mais, le fait d’avoir étudié l’opéra et le théâtre m’aide grandement, car la dimension théâtrale est aussi présente dans la mise en scène d’Étienne Cousineau. Nous sommes tous appelés à nous déplacer sur scène à un moment ou l’autre. Il faut aussi prévoir les changements de costumes. Moi, j’en ai cinq et je n’ai parfois que la durée d’une dizaine de mesures pour enfiler une nouvelle tenue. Mais, ça ne me gêne pas. En fait, je porterais avec plaisir ce genre de costume à tous les jours», conclut-elle en un éclat de rire.
Retour de balancier
Pour sa part, Éric Paulhus (première photo), comédien notamment dans la série Lâcher Prise, prêtera sa voix de baryton à Monsieur Firmin, un directeur de théâtre aux prises avec le Fantôme de l’opéra qui veut tout contrôler. «C’est très stimulant de donner vie à cette traduction française qui devait être montée à Paris en 2016, mais qui a été annulée, en raison d’un incendie au théâtre Mogador. C’est quand même un juste retour des choses que cette comédie musicale dont l’action se déroule à Paris soit enfin présentée dans la langue de Molière !»
Rappelons que The Phantom of The Opera, de Sir Andrew Lloyd Webber, a été créée en 1986, à partir d’un roman de l’écrivain français Gaston Leroux.
Le Fantôme de l’opéra
Musique : Andrew Lloyd Webber
Traduction de : Nicolas Engel
Mise en scène : Étienne Cousineau
Orchestre de 40 musiciens dirigé par : Dany Wiseman
Avec : la soprano française Anne-Marine Suire (Christine), le baryton québécois Hugo Laporte (le Fantôme), le chanteur pop Michaël Girard (Raoul), ainsi que Catherine Sénart, Éric Paulhus, Frédérike Bédard, Étienne Isabel, Sylvain Paré, Lucie St-Martin et dix choristes.
Au Théâtre St-Denis (Montréal), du 8 au 12 janvier et du 23 au 26 janvier 2020
Au Grand Théâtre (Québec), du 17 au 19 janvier 2020.