Octobre commence avec quatre spectacles de danse à l’Usine C. À l’affiche, des oeuvres des Montréalaises, Soleil Launière, Andrea Peña, Anne Thériault et Daina Ashbee, réunies pour un événement intitulé Body electric. Ce titre est un clin d’oeil au poème du célèbre écrivain américain Walt Whitman (1819-1892) «I sing the body electric» (Je chante le corps électrique).
Cette semaine, Soleil Launière, artiste multidisciplinaire alliant le chant, le mouvement et le théâtre, présente Umanishish, mot innu qui signifie foetus d’orignal. Seule sur scène, la conceptrice et interprète explore le temps inconnu d’avant la naissance. Des caméras la captent en direct pour rediffuser des tableaux vivants qui composent son environnement scénique.
La soirée se poursuit avec Untitled I + III, d’Andrea Peña & Artists. L’œuvre explore la vulnérabilité comme force de résilience. Alors que les interprètes dénudés s’abandonnent, ils dévoilent peu à peu leur résilience en reprenant vigoureusement des phases de mouvements répétitifs.
Du 9 au 11 octobre, Anne Thériault présentera deux fois par soirée, à 19h et à 21h30, sa pièce Récital, crée au Festival TransAmériques en 2018. Dans un petit salon kitsch, trois femmes aux allures de poupées bioniques actionnent des objets sonores et lumineux. Des thérémines (anciens instruments de musique électronique) aux antennes sensibles captent chacun de leurs mouvements. L’orgue et le beatbox vibrent à l’unisson. Anne Thériault et ses acolytes font vibrer chaque détail insolite de leur boîte à musique géante. Seuls quelques dizaines de spectateurs sont conviés aux représentations de ce concerto fantaisiste, en hommage à des rêves futuristes du siècle passé.
Les mêmes soirs, à 20 h, on reprend Serpentine de Daina Ashbee, reconnue pour ses oeuvres à la frontière de la danse et de la performance et qui vient de remporter, à New York, un Bessie Award (prix attribué à des chorégraphes novateurs). Avec cette installation-performance, elle condense l’essence sombre et féminine de ses créations précédentes. Au son d’une composition pour orgue électrique, «la gestuelle lente et sensuelle de la danseuse Areli Moran se métamorphose peu à peu en une présence d’une violence concentrée bouleversante.»
Body electric à l’Usine C
Du 2 au 4 octobre : Umanishish à 19H et Untitled I + III à 20h 30
Du 9 au 11 octobre : Récital à 19h et 21h 30 et Serpentine à 20h
Première image : Scène du spectacle Untitled I + III, d’Andrea Peña & Artists.
Crédit photo : David Wong