C’est le 18 novembre que le film français Couleurs de l’incendie réalisé par Clovis Cornillac prend l’affiche dans nos salles de cinéma, dont le cinéma Le Clap. Le film met en vedette Léa Drucker et Benoît Poelvoorde aux côtés d’Alice Isaac, Clovis Cornillac, Olivier Gourmet, Jérémy Lopez (de l’Académie française), Alban Lenoir, John Heldenbergh et Fanny Ardant. Le scénario, l’adaptation et les dialogues sont de Pierre Lemaitre d’après son roman éponyme publié aux éditions Albin Michel. La première a eu lieu le 11 novembre dernier dans le cadre du festival Cinémania en présence du réalisateur.
Résumé : Février 1927. Après le décès de Marcel Péricourt, sa fille, Madeleine, doit prendre la tête de l’empire financier dont elle est l’héritière. Mais elle a un fils, Paul, qui d’un geste inattendu et tragique va la placer sur le chemin de la ruine et du déclassement. Face à l’adversité des hommes, à la corruption de son milieu et à l’ambition de son entourage, Madeleine devra mettre tout en œuvre pour survivre et reconstruire sa vie. Tâche d’autant plus difficile dans une France qui observe, impuissante, les premières couleurs de l’incendie qui va ravager l’Europe.
Le film débute sur un superbe plan-séquence qui nous permet d’être propulsés dans cette histoire, de découvrir les personnages principaux, leurs enjeux et ce qui les unit. Avec un double drame qui se joue sous nos yeux, on est totalement investi dans ce film, après seulement quelques minutes, surtout qu’on a de la musique d’opéra plein les oreilles qui ajoutent à notre plaisir. Cette musique, que l’on entend régulièrement durant le film a été créé par Guillaume Roussel. Il a inventé un air d’Opéra et créée de superbes mélodies. La musique nous reste en tête longtemps après la fin du visionnement. En plus de la musique, il y a cette voix lyrique, celle de la soprano Sandrine Piau, qui est celle qu’on entend chanter et dont l’excellente Fanny Ardant qui joue le rôle de cette cantatrice héroïque réussit très bien à nous faire croire que c’est elle qui chante. WOW!
Cette histoire débute en 1927 à Paris, alors que Madeleine Péricourt (sublime Léa Drucker) hérite de l’empire financier de son père. Puis, elle sera trahie et ruinée par diverses personnes, au point de se retrouver à déménager avec son fils et une dame de soutien pour son fils, dans un petit appartement, et elle doit apprendre à tout faire dorénavant. Puis, un bond en 1934 permet de retrouver Madeleine, alors qu’elle décide enfin de prendre son destin en main et surtout, prendre sa revanche sur ceux qui l’ont ruiné. Pour cela, elle va être aidée par son ancien fidèle chauffeur, joué avec brio par Clovis Cornillac. À ce moment, l’intrigue s’épaissit et les rebondissements foisonnent, jusqu’au dénouement de vengeance qui est totalement jouissif à regarder se dérouler.
Il est beau de voir l’évolution du personnage de Madeleine, pour devenir une femme forte, déterminée, courageuse et épanouie.
Clovis Cornillac, en plus d’incarner avec brio le chauffeur, réalise ce film de main de maître. Sa mise en scène est soignée, en forme de fresque romanesque qui éblouit. Les décors et costumes de cette époque des années 20 et 30 nous donnent vraiment l’impression d’être dans un autre temps. Cela mérite grandement d’être vu sur grand écran.
En plus d’être grandiose, plein de rebondissements, ce film renferme une bonne dose d’humour, que ce soit dans certains personnages ou situations. Par exemple, Charles, l’oncle de Madeleine, est un abruti, égocentrique, voire même un imbécile qui fait vraiment pitié dans un sens. Il a des jumelles identiques, un peu niaises, qui ne font que rire. Chaque fois qu’elles sont à l’écran, cela me fait rire. Le rire du ridicule probablement.
Il y a aussi la dame qui s’occupe de Paul, qui est une étrangère qui ne parle que sa langue. C’est tellement drôle de les voir interagir ensemble. Elle parle dans sa langue, dont on ne comprend rien. Les autres lui répondent en français comme si de rien n’était. Je trouve ces situations toujours très drôles, de se comprendre sans interprète, comme si c’était la même langue.
Finalement, ce que j’aime beaucoup dans ce film, c’est que l’on suit deux histoires différentes, mais en même temps. On a la trame narrative de la vengeance de Madeleine, mais on a aussi celle de l’histoire d’amour et d’admiration entre Paul et la cantatrice, jouée magnifiquement par Fanny Ardant. Cette relation est unique et magique. Elle résulte d’une admiration, mais surtout d’une compréhension de la musique qui leur est unique. Ils sont comme deux âmes sœurs qui se font du bien mutuellement.
Bien que ce film soit d’une durée de plus de deux heures, le temps passe extrêmement vite, sans temps mort et avec de la musique plein les oreilles pour nous émerveiller.
Bande annonce : https://www.youtube.com/watch?v=BGNRMbWEQ4k
LÉA DRUCKER : MADELEINE PÉRICOURT
BENOÎT POELVOORDE : GUSTAVE JOUBERT
ALICE ISAAZ : LÉONCE PICARD
CLOVIS CORNILLAC : M. DUPRÉ
OLIVIER GOURMET : CHARLES PERICOURT
JÉRÉMY LOPEZ DE LA COMÉDIE-FRANÇAISE : ANDRÉ DELCOURT
ALBAN LENOIR : ROBERT FERRAND
JOHAN HELDENBERGH : MAJOR DIETRICH
FANNY ARDANT : SOLANGE GALLINATO
NILS OTHENIN-GIRARD : PAUL 15 ANS
OCTAVE BOSSUET : PAUL 10 ANS
OLIVIER RABOURDIN : COMMISSAIRE
UN FILM DE CLOVIS CORNILLAC
SCÉNARIO, ADAPTATION ET DIALOGUES DE PIERRE LEMAITRE
D’APRÈS LE ROMAN DE PIERRE LEMAITRE « COULEURS DE L’INCENDIE » AUX ÉDITIONS ALBIN MICHEL
DIRECTEUR DE LA PHOTOGRAPHIE THIERRY POUGET, AFC
CHEF DÉCORATEUR SÉBASTIEN BIRCHLER
CRÉATEUR DE COSTUMES PIERRE-JEAN LARROQUE
CHEF MONTEUR REYNALD BERTRAND
MUSIQUE ORIGINALE GUILLAUME ROUSSEL
SUPERVISION MUSICALE VARDA KAKON
SON DOMINIQUE LACOUR CYRIL HOLTZ PAUL HEYMANS
1ER ASSISTANT RÉALISATEUR FRANÇOIS MATHON
SCRIPTE CLÉMENTINE OUDOT
DIRECTEUR DE CASTING MICHAËL LAGUENS
RÉGISSEUSE GÉNÉRALE SARAH LÉRÈS
DIRECTEUR DE PRODUCTION PASCAL BONNET
DIRECTEUR DE POST-PRODUCTION AURÉLIEN ADJEDJ
PRODUCTEUR EXÉCUTIF MARC VADÉ
DIRECTRICE DE LA PRODUCTION CINÉMA MARINE FORDE
DIRECTEUR DU DÉVELOPPEMENT FRANCK WEBER
PRODUIT PAR SIDONIE DUMAS
COPRODUIT PAR CAMILLE TRUMER
COPRODUIT PAR CÉDRIC ILAND & BASTIEN SIRODOT
MUSIQUE ORIGINALE COMPOSÉE ET ARRANGÉE PAR GUILLAUME ROUSSEL
ÉDITÉE PAR ÉDITIONS LA MARGUERITE
ORCHESTRATIONS GUILLAUME ROUSSEL ET MATHIEU ALVADO
DIRECTION D’ORCHESTRE MATHIEU ALVADO
SUPERVISION MUSICALE VARDA KAKON ASSISTÉE DE YONA AZOULAY
COORDINATION VELVETICA MUSIC
Crédit photos : Courtoisies de AZ FILMS.