Nous avions droit à un programme assez hétérogène en cette soirée de milieu de semaine avec en tête d’affiche King Diamond. La salle était assez peu remplie pour accueillir la première partie, Idle Hands de Porland en Oregon aux État-unis.
[masterslider id= »467″]Ce premier groupe intéressant a offert un rock solide fortement inspiré des années 80. On peut dénoter des influences assez flagrantes de The Cult à la guitare, des mélodies inspirées par The Cure tout en ayant une formule musclée. L’attitude du chanteur rappelle fortement les Ramones ou les légendaires Sisters of mercy. Ils ont bien entendu parcouru leur registre allant de Mana, leur dernière parution ainsi que leur E.P de 2018 Don’t waste yout time. Idle hands est une formation prometteuse pour les fans de Volbeat ainsi que Danzig pour les vocaux de type rock gothique.
Psychédélique à souhait et intense !
Les prochains protagonistes n’ont pas réellement besoin de présentation. Roulant leur bosse et forts de plusieurs parutions lors des dernières années, Uncle A cid and the Deadbeats venait à nouveau brûler les planches mais cette fois-ci dans une salle légèrement plus vaste et offrant plus de possibilités, surtout au niveau visuel.
Des cinématiques psychédéliques rappelant le côté sombre de la formation Electric Wizard. Car sous leurs harmonies et riffs parfois d’apparence innocente rappelant les Beatles se cachent des paroles très sombres voire mortelles (I’ll cut you down) ! Petit bémol négatif, le son. En début de prestation, les voix étaient enfouies dans une panoplie de sonorités chaotiques et dissonantes, mais la chose fût améliorée afin de mieux mettre de l’avant les vocaux particuliers du groupe. L’énergie de la formation était présente et palpable malgré le stoïcisme des membres sur scène. Un gros bravo au bassiste qui se démenait comme quatre, cheveux au vent, compensant ainsi pour les lacunes de ses congénères.
Les nouveaux fans et habitués eurent un peu plus de 40 minutes de pur délire rock psychédélique. Une fois de plus je fus conquis et l’envie folle de me sauver à moto vers des contrées plus chaudes se déferla sur moi, pensez au film Easy rider des seventies et vous aurez un excellent avant-goût de leur inspiration. À la prochaine fois !
Le roi débarque en ville.
Après une attente raisonnable, compte tenu de la mise en place des décors (escaliers double, décors rappelant un institut psychiatrique, thématique récurrente chez cet artiste), le roi pouvait prendre place et posséder les lieux. L’intro habituelle de monsieur Kim Bendix Pettersen alias King Diamond (The wizard d’Uriah Heep) sonna le glas du départ de cette cérémonie démentielle. Le riff de la pièce The Candle se fit entendre et la foule était déjà conquise. Plusieurs enregistrements audio furent joués afin de respecter l’histoire et nous mettre en contexte.
Un concert de King Diamond rappelle énormément le Shockrock de son mentor et frère du genre, Alice Cooper, soit très théâtral et machiavélique, le tout dans l’excès. Le roi joua plusieurs classiques dont Voodoo, Halloween, la petite dernière fraîchement sortie du four Masquerade of madness, Sleepless nights Welcome home, The invisible guests.
Offrant un rappel, les amateurs ont pu se réjouir de la pièce Burn ainsi que de la dernière pièce du légendaire album Abigail, Black Horsemen en hommage à son ancien bassiste Timi Hansen décédé d’un cancer plus tôt cette semaine, suivie d’un Outro fin de bien conclure la soirée. Vive le roi !