Formé en 2011, Pentatonix est un groupe de musique comptant cinq membres dont chaque voix est un instrument, au sens le plus littéral du terme. Groupe a capella, Pentatonix s’est fait connaître initialement pour ses reprises de chansons, puis ses compositions originales combinant d’une main de maître harmonies impeccables et techniques de beatbox. Le clin d’œil que représente leur nom (« pentatonix » comme la gamme pentatonique) est une illustration appropriée de cette cohérence mélodique où chacune des voix se marie parfaitement aux autres pour n’en faire plus qu’une. Quiconque ne prête pas suffisamment attention pourrait s’y méprendre et penser que des instruments sont utilisés et pourtant il n’y en a guère.
Plusieurs années après avoir remporté le concours The Sing-Off et signé un contrat avec Sony Music qui tombera à l’eau, Pentatonix se fait un nom internationalement grâce à ses videos sur Youtube. Huit ans après leur début, ce sont des artistes ayant gagné trois prix Grammy consécutives (Meilleur arrangement musical, instrumental ou acappella, en 2015 et 2016 et Meilleur duo country / Performance de groupe en 2017), qui arrivaient pour la première fois à Montréal.
Quelques minutes avant le début du spectacle au Centre Bell, le mystérieux rideau cachant les techniciens sur scène laissait prévoir que l’artillerie lourde allait être déployée. Et ne le fût-elle pas. Plafonds de lumière coulissants, planchers à plusieurs niveaux, animations projetées sur un écran de fond mais aussi sous le plancher de verre: chaque chanson est livrée avec un tableau visuel et une atmosphère à part entière.
Le spectacle débutera avec un medley qui anéantira tout doute à propos du talent de Pentatonix. Quiconque a déjà essayé de faire une compilation sait à quel point il est ardu de compiler plusieurs chansons aux cadences, octaves et styles de musique différents. Imaginez alors devoir faire la même chose avec pour seuls outils cinq voix en temps réel face à 8000 personnes. Pentatonix relèvera le défi haut la main et y ajoutera chorégraphie, sourires et sincère appréciation du public face à eux. Les membres du groupe prononceront d’ailleurs chacun quelques mots en français et laisseront plusieurs fois l’audience finir quelques couplets en cœur avec eux.
C’est une audience de tous les âges, avec des jeunes et des moins jeunes, qui applaudira toutes les chansons, et se mettra debout pour saluer particulièrement le solo beatbox / violoncelle de Kevin Olusola, l’épatante reprise de Bohemian Rhapsody et l’émouvante interprétation de Hallelujah de Leonard Cohen.
En quelques mots, Pentatonix c’est un baryton (Scott Hoying), un contre-ténor (Mitch Grassi), une mezzo-soprano (Kirstin Maldono), une basse (Matt Salle) et un beatboxer violoncelliste (Kevin Olusola) qui élèvent l’art de l’a capella à des sphères rarement atteintes auparavant. C’est aussi des milliers de personnes laissées émerveillées, les yeux, les oreilles et le cœur grands ouverts, les remerciant de partager leur talent. Exceptionnel.
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