En ce dimanche de mars, bafoué par un hiver intimidant et surtout imprévisible, je me dirigeais vers cette petite salle, relocalisée sur la rue Saint-Denis, le bar et salle de spectacle « Turbo Haüs ». J’entrai et allai saluer un ami de la formation Tunguska Mammoth afin de lui souhaiter une bonne prestation.Cette soirée avait tout pour me plaire: la formation locale Tunguska Mammoth en première partie ainsi que les formations américaines Forming the void de la Louisiane et Kings Destroy de New-York au programme.
[masterslider id= »257″]Dès les premières notes jouées, nous savions que l’énergie déferlerait durant toute la prestation.Maxime Bellerose nous balance divers riffs énergiques et de multiples variations tout en chantant de sa voix clean avec vigueur et précision. Le son est excessivement lourd et ferait éclater un décibelmètre. Je regrette l’oubli de mes bouchons aussitôt. Ces jeunes musiciens donnent dans le rock lourd axé sur des éléments très mélodiques et enjoués, un bon rock vivant. Les fans de Stoner Rock y trouveront leur compte. Malgré une assistance relativement modeste, ils livrèrent la marchandise et furent très appréciés.
Ensuite vint le tour de la formation Forming the void de venir tenter de nous séduire. Je ne peux que difficilement être impartial, étant moi-même un admirateur de la formation. Ils nous offrirent des vocaux de qualité, force majeure de la formation arborant un style fort similaire aux groupes Pallbearer, Spirit Adrift ainsi que Sumokem, cette nouvelle vague de Stoner Doom en effervescence et démontrant une croissance accrue depuis quelques années. Ce fut un moment très agréable, la voix de James Marshall nous projetant au travers de multiples espace-temps et atmosphères, relevant des textes et paroles fortement inspirés d’une thématique spatiale et psychédélique.Ils nous offrirent des pièces de leur tout dernier album « Rift » ainsi que leur opus précédent, Relic. Seul bémol pour moi et la plupart des gens sur place: une prestation totalisant seulement 30 minutes… ce n’est définitivement pas assez pour une formation tentant de se faire connaitre et de séduire un public nouveau.De plus ce fut leur toute première date en sol canadien.Je dois souligner l’accessibilité et l’approche fort sympathique des membres du groupe, m’offrant le privilège de discuter avec eux de leur appréciation de Montréal et aussi de me moquer d’eux gentiment au sujet de la neige,car en Louisiane ils sont très loin de nos accumulations au sol au Québec!
Nous sommes un dimanche et la salle se vide un peu.Ce n’est vraiment pas la qualité du dernier groupe qui est en faute mais plutôt la proximité du lundi et du retour au travail pour la plupart. « Kings destroy » est un groupe de rock ayant plusieurs albums à leur actif et démontrant une très grande maturité sur scène.Steve Murphy oeuvrant au niveau des vocaux nous démontra son exceptionnelle maitrise du fond et de la forme du chant, livrant une poignante et sincère performance.Les musiciens dont Carl Porcaro et Chris Skowronski, guitaristes et ex-membres de la formation new-yorkaise « Killing time » ainsi que Aaron Bumpus à la basse et Rob Sefcik à la batterie, dominèrent la scène de leurs prouesses respectives et finissèrent la soirée en beauté.Un grand merci à Dave Boucher de Extensive enterprises pour son remarquable travail, nous offrant une multitude de concerts des plus intéressants!