Le spectacle Axel est la deuxième production sur glace du Cirque du Soleil. Il met en vedette le jeune Axel, musicien passionné par l’illustration et amoureux de Lei. Elle lui inspire un monde imaginaire dans lequel elle sera l’héroïne. Cette dernière est à la tête des rebelles, Les Syndiques, et gardienne d’un précieux talisman qui est convoité par Vi et sa meute, La Corporation. Le spectacle nous invite à suivre leurs aventures.
La production regroupe 5 musiciens et chanteurs, 18 patineurs, 23 acrobates et un marionnettiste. La musique omniprésente, composée de pièces originales et de succès réarrangés par Philippe Brault offre une ambiance électro-pop.
Présentées avec un entracte, les deux parties sont divisées en un univers à l’instar d’un jeu vidéo. Chacun composé d’un décor distinct inspiré des dessins d’Axel. La glace est utilisée tel un écran géant accueillant non seulement les patineurs, mais également les projections.
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La première partie est majoritairement composée de numéros sur glace avec un niveau de difficulté acrobatique beaucoup moins élevé que ce dont nous sommes habitués à voir au Cirque du Soleil. Au point où les exclamations du public ne se font entendre qu’en de rares occasions. Des éléments du décor sont installés sur la patinoire, mais la totalité de la glace restante n’est pas utilisée. Le numéro de jonglerie avec des diabolos traîne en longueur alors que celui des sabres est peu impressionnant.
Visuellement, l’ensemble du spectacle est magnifique. Les costumes sont tout en couleurs : ils définissent chacun des personnages. Il y a de nombreuses références asiatiques dans la création des costumes inspirées des origines ethniques de Lei ainsi que des références aux mangas. Les projections artistiques sont très intéressantes et de nombreux écrans DEL rectangulaires minces viennent ajouter à l’ambiance.
La deuxième partie quant à elle réunit acrobates et patineurs. Le niveau acrobatique s’élève radicalement. Que ce soit l’acrobate qui escalade son échelle avec une agilité peu commune ou les acrobates/patineurs suspendus à des élastiques s’envolant au sommet du Centre Bell. Le numéro des chaînes aériennes est surprenant et enivrant. Les applaudissements et les exclamations sont au rendez-vous. La magie du Cirque du Soleil est de retour.
Je concède que faire des acrobaties munies de patins ne doit pas être d’une grande facilité, mais c’est ce que nous voulons voir! Le Cirque du Soleil a habitué les spectateurs à des numéros de hautes voltiges et nos attentes sont élevées. De plus, lors de numéros réunissant plusieurs patineurs, il manquait parfois de synchronisme entre les patineurs. Les numéros les plus impressionnants mettaient en vedette des acrobates ou le mélange des acrobates et patineurs et non pas seulement des patineurs.
L’espace du Centre Bell ne se prête pas aussi bien que le chapiteau aux spectacles de cirques. La distance entre les artistes et les spectateurs atténue l’effet spectaculaire des acrobaties. Même chose avec les gradins. Le fait d’être assis en hauteur empêche les spectateurs de bien percevoir à quelle hauteur les acrobates s’élèvent.
Le spectacle sera présenté au Centre Bell jusqu’au 29 décembre, ensuite il prendra la route pour être présenté dans plusieurs villes américaines et canadiennes.