Malgré la nouvelle fermeture des événements culturels, je crois fermement qu’il faille garder le cap sur l’avenir et miser sur l’espoir de s’en sortir.
Les mots sont peut-être faciles à dire et je sais qu’ils sont sans pitié pour ceux qui perdent leur emploi, pour ces sociétés culturelles et autres qui reprenaient lentement du service, pour des talents qui risquent d’être gâchés à jamais, pour des opportunités ratées, pour l’espoir des jeunes, et pour la santé psychologique de tous.
Mais il y a une évidence, le visage du monde entier traverse une transformation majeure. Nous sommes dans ce passage difficile et inéluctable.
On ne sait pas exactement à quoi ressemblera notre vie sur Terre, mais nous avons cependant des pistes sur les tendances.
La robotisation sans pitié ne fera qu’accentuer le délestage du travail humain. La mondialisation aveugle continuera à détruire la spécificité des peuples. La cupidité d’une poignée de riches incorrigibles et sauvages continuera à écraser le restant de l’humanité. Puis, aux voyages autour du monde devenus banalité, c’est au tourisme spatial qu’on aspire désormais et cela dans un espace déjà saturé par les détritus satellitaires à l’instar de nos océans pleins de plastiques et, dorénavant de masques de procédures qui participent à l’extinction et la contamination de la faune et de la flore.
Et je ne parle pas des effets dévastateurs du climat qui fragilisent les peuples et les terres, de nos ressources qui s’épuisent, des rapports humains chamboulés et exacerbés par l’émergence des iels, des dénonciations de tout acabit visant hommes et femmes et de la banalisation de la pornographie.
À toute de fin pratique, ça ne va pas si bien que cela.
Ce monde sur Terre ressemble à une immense blessure vive et sanglante.
Pour moi cependant, l’espoir continue de résider dans les arts qui mérite un grand A.
Que ce soit de danser, chanter, interpréter ou jouer de la musique chez soi, sur scène ou sur un plateau de tournage ; peindre ou dessiner sur une toile ; écrire des histoires, composer des poèmes, coucher sur papier ou sur une application virtuelle ces formes qui deviendront maisons, édifices, objets ou vêtements ; que ce soit de découper ou mouler le fruit de l’imagination dans le bois, la pâte ou le métal, capter des images sur une pellicule fixe ou animée ; ou faire de la cuisine, un laboratoire pour que notre création exulte… il y a une lumière au bout du tunnel. À tous ces gestes profondément humains, j’ajoute les arts martiaux qui exigent la perfection, la précision, l’endurance, la répétition et la résilience…
Ce qu’ont en commun tous les arts, est l’expression de notre être et le témoignage de notre vérité profonde.
Les arts demeurent ce doux refuge à hauteur humaine qui demande patience, lenteur, approfondissement et qui sollicitent nos 5 sens : la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût et le toucher.
Alors je vous souhaite de Joyeuses fêtes !