Parmi les nouveautés à l’affiche depuis le 16 décembre, au cinéma Le Clap à Québec, il y a bien sûr le film Avatar qui suscite beaucoup d’intérêt. Pour ma part, c’est Spoiler Alert (Divulgâcheur en version française), qui a retenu mon attention, car j’adore les comédies dramatiques et romantiques, mais aussi pour la chance de voir les excellents Sally Field, et Jim Parsons que l’on connaît tous de la célèbre série télé « Bing Bang Theory ». De plus, la bande-annonce m’a interpellé par son humour et la chimie que l’on décelait déjà entre Jim Parsons et Ben Aldridge.
Spoiler Alert (Divulgâcheur) Un film de Michael Showalter
Présenté en V.O.A et en V.F Durée: 112 min
Résumé : Adaptation des mémoires du journaliste Michael Ausiello, récit des onze mois passés entre le moment où son compagnon s’est vu diagnostiquer un cancer en phase terminale, et le décès de ce dernier.
Jim Parsons et Ben Aldridge incarnent Michael et Kit, un couple gai dont l’histoire d’amour est teintée par la maladie et «spoiler alert» la mort de Kit à la fin du film. Ce film est une adaptation des mémoires de Michael Ausiello, «Spoiler Alert : The Hero Dies» publié en 2017. C’est donc du point de vue de Michael que l’on suit la relation de couple et les 11 mois de batailles contre le cancer de Kit.
Il est certain que ce film est similaire à bien d’autres comédies dramatiques et romantiques, à l’exception que cette fois-ci, c’est une relation entre deux hommes et j’ai trouvé cela rafraîchissant, surtout que la chimie entre les deux acteurs est vraiment bien installée rapidement. Et on a pris presque la moitié du film pour nous présenter les personnages et faire progresser leur relation pour qu’on s’y attache bien évidemment.
J’aime aussi que l’on nous montre la relation avec réalisme, sans trop de rose bonbon. Le début de relation est empreint de gêne, de malaise, de premières rencontres plus ou moins réussies. Puis on voit l’amour et la passion qui épanouit ce couple. Et on accélère dans le temps, 13 ans plus tard, alors que la relation subit les contrecoups de la perte de passion, la routine qui s’installe et les petits travers de chacun qui tape sur les nerfs de l’autre. Après des tonnes de thérapie, le psy conclut en disant « Vous avez du ressentiment l’un envers l’autre, mais vous vous aimez profondément. ».
C’est lors de cette séparation momentanée pour tenter de sauver leur couple que le diagnostic de cancer tombe et qui va venir souder ce couple jusqu’à la fin. Ce film aurait pu tomber dans le mielleux, le très tragique et dramatique. À la place, il y a un bon dosage des moments plus tragiques et des périodes d’humour et même de légèreté, lorsque Michael revisite son passé (sous forme d’un sitcom américain des années 70). Cela détonne avec le reste du film, mais cela permet aussi de détendre l’atmosphère et d’y ajouter de l’humour.
En plus de parle de deuil, de l’amour plus fort que la maladie et la mort, de coming out (Kit sort enfin du garde-robe dans la trentaine seulement), on aborde aussi les répercussions de la grossophobie, alors que Michael, devenu mince, sent un grand malaise avec son corps, anciennement gros, qu’il compare à celui athlétique de Kit.
Il y a aussi l’excellente Sally Field qui incarne la mère de Kit, une triathlonienne. Je n’en reviens pas de voir à quel point, pour ses 76 ans, Sally Field est demeurée aussi en forme. On la voit courir à plusieurs occasions, c’est hallucinant comme elle est encore pleine d’énergies. C’est une pure joie de la voir jouer ce rôle si touchant et parfois gossant…
Au final, ce film est très émouvant, touchant et malgré son sujet et destin tragique, c’est une belle célébration de l’amour qui nous est présenté. Ben Aldridge, un acteur que je ne connaissais pas vraiment, m’a totalement ébloui dans son rôle de Kit. Autant il a de l’assurance, de l’aisance et du charisme tout au long du film, autant malgré la maladie, il ne perd rien de son charisme et on se prend d’affection pour ce couple si charmant.
Comédie dramatique romantique réalisée par Michael Showalter. Scén.: David Marshall Grant, Dan Savage, d’après le livre de Michael Ausiello. Mus. orig.: Brian H. Kim. Int.: Jim Parsons, Ben Aldridge, Sally Field.
Pour l’horaire de tous ces films au cinéma Le Clap ainsi que la liste des autres films présentés dans ce cinéma : http://www.clap.qc.ca/