Entrevue avec Skálmöld dimanche 28 juillet 2019 dans le cadre du Heavy Montréal au parc Jean-Drapeau
Rencontre avec :
Þráinn Árni Baldvinsson – guitare
Snæbjörn ragnarsson – basse
Gunnar ben – hautbois et clavier
Martin Desbois : Salut les gars, bienvenue au Québec ! Chaude journée n’est-ce pas ? Pas aussi frais qu’en Islande !
Þráinn Árni Baldvinsson : En effet ! Mais nous sommes très heureux d’être ici ! (regarde et pointe mon chandail de Motorhead) – Beau chandail !
Martin Desbois : Toi aussi ! Hahaha ! (pointe Þráinn Árni Baldvinsson en désignant son chandail, identique au mien)
snæbjörn ragnarsson : Allons-nous installer sous cet arbre tu veux bien ?
Martin Desbois : Bien sûr ! La proximité avec la nature et surtout l’ombre sera des plus agréables ! En fait je trouve que nous sommes choyés d’avoir un si beau site pour ce festival, qu’en pensez-vous ?
Gunnar ben : C’est très plaisant. En effet c’est un bel endroit et nous sommes heureux d’y jouer.
Martin Desbois : Nous sommes entourés d’eau, sur une île emplie de verdure et quelque peu à l’abri de l’urbanisme et de l’industrialisation, un peu comme l’Islande si on veut ? Votre pays est quelque peu isolé du reste du monde mais d’une richesse naturelle à couper le souffle ! Est-ce que le fait d’être un peu isolé par les maritimes environnantes rend la tâche plus difficile au niveau des tournées hors de l’Islande ? Vous êtes limités de voyager par voie terrestre ?
Þráinn Áni Baldvinsson et gunnar ben : En fait oui. Définitivement, nous devons employer les voies aériennes pour y arriver et cela demande un effort financier supplémentaire.
Martin Desbois : Corrigez-moi si je me trompe mais vous êtes des nôtres pour la toute première fois au Canada ?
Þráinn Árni Baldvinsson : Oui ! En fait la toute première fois en Amérique ! Nous sommes fiers de pouvoir enfin briser la glace !
Martin Desbois : Vous avez déjà fait partie de festivals en Europe, qu’en est-il du reste du monde ?
Þráinn Árni Baldvinsson : Nous aimerions bien sûr visiter le plus d’endroits possibles seul l’avenir nous le dira !
Martin Desbois : Vous habitez tous l’Islande mais qu’en est-il de la proximité entre les membres au niveau de votre domicile personnel ? Est-ce qu’il est facile pour vous de vous rassembler afin de soit composer, écrire, pratiquer, boire de la bière ? (rires)
snæbjörn ragnarsson : (rires) En fait nous habitons relativement proche les uns des autres alors il nous est facile de se rassembler et d’unir nos forces pour la création.
Martin Desbois : Parlant de création, avez-vous une méthode, un modus operandi en ce qui a trait à la composition ?
Snæbjörn ragnarsson : En fait c’est très rapide habituellement. Nous pouvons soit faire un blitz intensif et créer le plus possible, ou bien y aller par pièce de puzzle si on veut, que l’on assemble par la suite… nous n’avons pas de méthode standard.
Martin Desbois : Comme un patchwork disons…
Snæbjörn ragnarsson : Oui exactement.
Martin Desbois : Les Québécois semblaient réellement apprécier votre prestation et je crois que vous avez cartonné sur ce festival. Pour ma part, je ne suis pas impartial mais je trouve que vous sortez du lot pour ma fin de semaine ici.
Au Québec nous sommes différents du reste du Canada au niveau culturel. Nous sommes un peuple fier, faits d’anciens bûcherons et pêcheurs qui ont bâti notre culture actuelle à la sueur de nos fronts, un peu comme les Vikings de l’Islande et de la Scandinavie. Nous avons beaucoup en commun. De plus Christophe Colomb était deuxième ici pour ne pas dire troisième ! Un certain Viking nous a visité bien avant lui et c’est sans parler des autochtones !
Gunnar Ben : Oui nous pouvons sentir une certaine affinité avec les Québécois. Vous êtes réceptifs et très chaleureux, je suis d’accord avec toi. L’Islande et la Scandinavie sont de grands producteurs de pêche !
Martin Desbois : Vous en avez fait du chemin depuis 2009, de l’album Baldur au tout dernier paru en 2018, Sorgir.
Gunnar ben : Oh que oui ! Cela fait 10 ans déjà c’est comme si c’était hier !
Martin Desbois : Ça ne nous rajeunit personne (rires)
Les 3 : (rires) Non, bien sûr que non !
Martin Desbois : Cela fait déjà environ 8 mois depuis la sortie de Sorgir ! Superbe album ! Etes vous en écriture pour le prochain ?
Gunnar ben : Oh lala ne va pas trop vite ! (rires) Nous avons effectivement des tonnes d’idées en tête, il ne restera qu’à les concrétiser !
Martin Desbois : Toujours sur le thème de la mythologie nordique ? Ou allez-vous explorer d’autres avenues ?
Þráinn Árni Baldvinsson : Je crois que nous allons toujours graviter autour de ce thème qu’est la mythologie nordique. Mais on est ouverts tout de même. Peut-être l’espace ?
Martin Desbois : Borknagar et Arcturus sont de très bons exemples de groupes qui se sont inspirés de l’espace pour certains de leurs albums. De plus la cosmologie fait partie de la mythologie nordique alors cela vous ouvre une gigantesque porte sur un nouvel aspect moins asgardien de cette mythologie.
Þráinn Árni Baldvinsson : Ouais tout-à-fait ! Pour ma part cela m’intéresse beaucoup. Il faudra exposer cette idée à mes confrères (regard vers ses camarades et rires) Sorgir parle d’histoires de fantômes et hantises mais est toujours inspirés par la tradition nordique.
Martin Desbois : Je ne prendrai pas plus de votre temps, je désire sincèrement vous remercier pour le temps que vous m’avez accordé, au nom des Québécois je vous souhaite encore la bienvenue et vous remercie de votre venue et nous surveillerons votre évolution avec attention ! Merci encore et au revoir !
Tous les 3 : Merci Martin ! Au plaisir de se revoir ! Ce fut un plaisir de faire ta connaissance !(poignées de main fermes et viriles !)