Devant un bon auditoire au Grand Théâtre de Québec, l’OSQ avait convié le public à un grand concert, riche en surprises.
La première consiste en ces présentations de l’animateur-musicien Nicolas Jobin. Cet habile communicateur vulgarise le contenu de chacune des œuvres interprétées. Avec humour, adresse et pertinence, il nous fait saisir l’essence des œuvres qui seront jouées et ce, avant chaque prestation de l’orchestre Bravo !
En début de concert, de Claude Debussy, le fameux Prélude à l’après-midi d’un faune nous a entraîné dans une sensualité, un onirisme musical tout à fait réussi. La flûtiste, entre autres, nous a épaté et comblé dans ses solos.
Un véritable enchantement musical !
Puis, en cinq mouvements, la fameuse Symphonie Espagnole du compositeur français Édouard Lalo. Cette brillante composition a permis de faire connaître un des meilleurs jeunes violonistes du Canada. Kerson Leong possède une telle maîtrise de son violon, un Guarneri de 1741. Avec une assurance et une musicalité hors pair, il sidère par jeu qui semble si naturel pour lui. Or cette symphonie complexe est faite pour de grands virtuoses et Kerson Leong est de cette trempe. Le public présent était bouche bée durant cette interprétation. Silencieux et admiratif.
Le jeune chef invité, Dionysis Grammenos, d’origine grecque, a dirigé de main de maître l’OSQ. Avec sobriété, précision et efficacité, il a assuré une belle direction à l’orchestre. Il a été vraiment au service de la musique !
En seconde partie du concert, la jeune compositrice Ana Sokolovic, d’origine yougoslave mais maintenant établie à Montréal, nous a présenté sa création intitulée Ringelspiel. Son commentaire peu avant l’exécution nous amenait à en saisir la démarche musicale autour d’un « manège » d’enfance. Ce que ça lui a inspiré. Et ce tour de maneige, de caroussel est à la fois joli, ludique mais aussi fantastique et dramatique. Au total, elle utilise l’orchestre avec beaucoup d’originalité et de créativité. Fort intéressant !
La dernière œuvre au programme, la fameuse composition L’Oiseau de feu de Igor Stravinski nous a entraîné dans une exécution de haut niveau de l’orchestre. En soi, cette structure musicale est brillante et géniale. Les couleurs, les associations instrumentales, les harmonies sont superbes, soyeuses et exigeantes également. Un beau et magnifique moment musical pour l’OSQ, fort apprécié par un public comblé qui l’a bien manifesté en fin de concert.
Le programme :
Debussy : Prélude à l’après-midi d’un faune
Lalo : Symphonie espagnole
Sokolovic : Ringelspiel
Stravinski : L’Oiseau de feu (suite 1919)
Les prochains concerts de l’OSQ :
La pianiste Lise de la Salle joue Beethoven les 7 et 8 décembre
https://www.osq.org/concerts/lise-de-la-salle-joue-beethoven/