La comédie française Terrible Jungle, réalisée et scénarisée par Hugo Benamozig et David Cavigliolo, arrive en salle au Québec, entre autres au cinéma le Clap, le vendredi 19 mars. Cette comédie loufoque qui oscille entre parodie et style bande-dessinée met en vedette Catherine Deneuve, Vincent Dedienne, Alice Belaïdi et le québécois Stephan Beauregard qui y tient son premier rôle au cinéma.
Synopsis : Eliott (Vincent Dedienne), jeune chercheur naïf, part étudier les Otopis, un peuple mystérieux d’Amazonie. C’est aussi l’occasion pour lui de s’éloigner de l’emprise de sa mère (Catherine Deneuve), la possessive Chantal de Bellabre. Mais celle-ci, inquiète pour lui, décide de partir à sa recherche en s’aventurant dans l’étrange forêt amazonienne.
Ce film est pour le moins déstabilisant, quand on ne sait pas trop à quoi s’attendre. Tout d’abord, on est habitué de voir la grande Catherine Deneuve dans des rôles dramatiques ou encore un personnage grandiose, tout en retenue. Cette fois-ci, on exploite son côté comique, qui est étonnamment efficace. Son grand air hautain et condescendant mélangé à ses répliques cinglantes sont hilarants à souhait.
Ensuite, pour bien apprécier cette comédie d’aventures, il faut aimer les films qui exploitent la parodie à la limite de l’absurde, tel que Y a-t-il un pilote dans l’avion. Également, il y a un petit côté bande-dessinée qui s’ajoute à ce style, et qui nous fait définitivement penser aux aventures de Tintin. Le tout est saupoudré d’un brin de réalisme pour nous donner l’impression qu’on va vraiment à la découverte d’un peuple inconnu aux fins fonds de la jungle et qu’Éliott, l’anthropologue va pouvoir observer et analyser cette tribu d’Otopis et leurs rituels.
Naturellement, en tant que spectateurs, nous sommes continuellement déstabilisés par les surprenants changements de style. Cela débute de manière assez réaliste, alors qu’Éliott décide enfin de s’émanciper de sa mère et part par lui-même dans cette jungle avec sa bourse de doctorat à la ceinture. Même le générique semble très crédible avec des images en noir et blanc, photos d’archives d’expéditions passées. Puis, le ton change, lorsqu’Éliott part dans la jungle, accompagné de deux guides, qui n’ont qu’une envie, lui voler son argent. La parodie embarque et on oscille alors entre le loufoque et le réalisme.
Et quand la grande Catherine Deneuve se pointe à la gendarmerie nationale pour retrouver son fils perdu dans la jungle, alors là, le côté bande-dessinée embarque avec ces joyeux lurons de gendarmes qu’on ne peut s’empêcher d’avoir envie de les associer au groupe Village People… Certaines scènes sont hilarantes, alors que d’autres sont complètement farfelues. La limite est mince entre l’absurde et la parodie et personnellement, parfois je crois qu’elle est dépassée, avec ces gendarmes.
Et que dire de ce groupe de «BS de la jungle», je ne trouve pas d’autres mots pour les qualifier, que l’on retrouve chez les Otopis, à chercher de l’or pour s’acheter des chips et des drogues aux allures étranges. Ils représentent un bel amalgame de morons de toutes les ethnies, sous la gouverne d’Albertine (excellente Alice Belaïdi), vivotant dans cette région éloignée de la jungle, qui étonnamment, réussit à avoir internet et le câble.
Bref, cette ambitieuse comédie complètement déjantée, tournée à l’île de la Réunion, demeure un bon divertissement avec des moments remplis de rebondissements tous plus loufoques les uns que les autres.
Distribué par Maison 4 :3, TERRIBLE JUNGLE sortira en salle de cinéma partout au Québec le vendredi 19 mars.
CATHERINE DENEUVE : CHANTALE DE BELLABRE
VINCENT DEDIENNE : ELIOTT
ALICE BELAÏDI : ALBERTINE
JONATHAN COHEN : RASPAILLES
STÉPHAN BEAUREGARD : OTOPI QUÉBÉCOIS
Réalisé et scénarisé par Hugo Benamozig et David Cavigliolo,
Société de production : 22h22, WY Productions
distributeur Maison 4 :3