Le prochain concert de l’Orchestre Métropolitain prend des allures de retrouvailles avec Yannick Nézet-Séquin. La dernière présence du chef à la Maison symphonique remonte à février dernier. Au programme de ce vendredi 20 mai : Un requiem allemand de Brahms ainsi qu’une création en hommage aux victimes de la Covid 19.
Humanisme
Le réconfort de la voix humaine est porté à son apogée avec Un requiem allemand de Brahms. Yannick Nézet-Séguin dirige l’OM et le Chœur Métropolitain dans cette pièce universelle, qui porte un regard bouleversant mais serein sur l’inéluctabilité de la mort. En s’appropriant le passage vers l’autre monde, le compositeur en fait une célébration de la vie. À des lieues de la colère divine et du repentir du requiem latin, l’œuvre de Brahms est une ode à l’humanisme, avec un chœur et des solistes qui rappellent l’effectif des oratorios.
Ajoutons que monsieur Nézet-Séguin a lui-même dirigé un enregistrement du requiem de Brahms avec le London Philharmonic Orchestra and Choir et les solistes Elizabeth Watts et Stéphane Degout («Nézet-Séguin conducts Brahms A German Requiem», London, 2010).
Réconfort
En prévision de ce concert, l’OM a commandé une pièce conçue pour pouvoir s’enchaîner au Requiem allemand de Brahms. Cette œuvre chorale en hommage aux victimes de la Covid 19 est signée par le Canadien d’origine cubaine, Luis Ernesto Peña Laguna.
Dans Oraison pour choeur et orchestre, Peña s’inspire du poème Danse humaine spécialement écrit pour l’occasion par l’écrivain français Jean-A. Massard (né en 2000). Mais laissons parler le compositeur :
« …il y a un mot très présent dans ma composition et c’est “gestes”. C’est un mot qui résonne en moi quand je pense à la question de la pandémie et à la façon dont le Canada, plus particulièrement le Québec, a su la gérer. La composition se termine de la même manière qu’elle commence… un moyen de représenter chaque vague, à quel point la pandémie a été cyclique et n’est pas encore terminée. L’utilisation de plusieurs langues (latin, français, anglais et espagnol) symbolise le fait que la COVID a touché la planète entière. »
– Luis Ernesto Peña Laguna
OM + Chœur métropolitain
Yannick Nézet-Séguin, chef
Suzanne Taffot, soprano
Eric Owens, baryton-basse
Brahms : Un requiem allemand
Luis Ernesto Peña Laguna : Oraison pour choeur et orchestre
Maison symphonique, 20 mai à 19h 30