Comment a été l’enregistrement de ton dernier album Le fruit du hasard?
« Ça s’est passé mieux que je pensais, d’habitude c’est plus dur que ça. Je ne me rappelle pas trop l’avoir enregistré, mais si ça avait été plus ardu je m’en rappellerais plus. Tout était fluide, tant dans l’écriture que dans la recherche d’arrangement ».
Que fais-tu en premier, les paroles ou la musique?
« C’est la musique qui vient en premier. C’est un processus un peu plus ardu, car on est pogné avec une mélodie et ensuite il faut que j’y mette des mots ».
Quelles ont été tes inspirations pour cet album?
« Je ne sais pas. Ce n’est pas clair. Tout et rien à la fois. La musique que j’écoute. Les livres que je lis ».
Ces temps-ci, quel genre de musique écoutes-tu?
« Je n’écoute pas vraiment de musique, car je ne sais pas quoi écouter. Je ne veux pas écouter ce que je connais et j’ai de la difficulté à trouver la musique que je ne connais pas. J’ai des playlists et la radio aussi. Mais quand je suis avec ma blonde, on a tendance de mettre de la musique country, car ça donne une bonne vibe dans la maison ».
Tu as pris une pause de cinq ans entre Le fruit du hasard et Avant l’aube, est-ce voulu?
« Non, car en 2016, j’ai fait l’album hommage à Serge Gainsbourg. C’était beaucoup de travail: trouver les chansons et les arrangements, comment les réaliser, trouver les interprètes et chercher ou mettre ma voix avec elles. Normalement c’est trois ans entre chaque album ».
Pour moi, la chanson : As-tu 2 minutes est un ver d’oreille. Peux-tu m’en dire un peu plus sur cette chanson?
« J’ai eu l’idée de ‘sampler’ le refrain de la chanson originale, écrit par Michel Tremblay. Cette mélodie date de 1972, chantée par Pauline Julien. J’ai trouvé des accords pour accompagner les textes pour lesquels j’ai attendu que l’inspiration arrive. Il a fallu que je contacte Michel Tremblay et la succession de Pauline Julien et les deux étaient très contents du résultat et j’ai très hâte de la jouer en concert ».
Tu es porte-parole pour Bell pour la cause, qu’est-ce que ça représente pour toi?
« Bell pour la cause c’est beaucoup d’argent qui est récolté et donné à des organismes qui travaillent en santé mentale, qui ont besoin d’argent pour fonctionner. Donc la cause est importante, car c’est national et les besoins sont criant dans ce domaine, moi ça vient me chercher. Quand ils m’ont demandé d’être porte-parole, j’ai tout de suite dit oui ».
En 20 ans de carrières, quel a été ton plus beau moment?
« J’en ai eu plusieurs, dont plusieurs dates symboliques. Le dernier show officiel avant la fermeture du Spectrum, c’est moi qui ai fermé cette salle et j’étais très fier, c’était gros pour moi. Il y a eu le Metropolis que j’ai fait par moi-même et quelques fois en première partie de Jean Leloup et plein d’autres que j’oublie ».
Que représentent pour toi les Francofolies de Montréal?
« Les Francofolies, depuis le début, m’ont tout le temps donné des beaux programmes, m’ont toujours fait confiance. Ils m’ont offert des shows à chaque fois que je devais en présenter un. Encore cette année, je fais le 18 juin prochain. J’aime beaucoup les Francos, qui a toujours été déterminant pour moi ».
Pour le concert du 18 juin prochain, est-ce que tu vas jouer plusieurs de tes nouvelles chansons ou bien tu vas faire une anthologie de tout ce que tu as produit?
« Pour l’instant je joue six nouvelles chansons et je prévois en ajouter deux autres. Celles que je veux ajouter sont dures à rendre en concert et je fais celles que j’aime dans mon répertoire, souvent ce sont les plus connues. Du premier, j’ai de la misère avec lui, je dois écouter mes albums, car il faut que je me rappelle les paroles. Quand il a fallu que je choisisse les chansons, c’était très dur dont deux du premier.
Les albums que je touche le plus c’est le dernier et Le décor, c’est l’album qui m’a mis sur la map et c’est mon album préféré. On va être quatre sur scène. »
Quel a été le dernier concert auquel tu as assisté?
« Je vois rarement des concerts. Le dernier que j’ai vu, c’est à New York, début avril, un band de jazz dont le nom m’échappe. Avant ça, c’était les Flaming Lips au Métropolis que je suis incapable d’appeler MTelus, c’est un de mes concerts le plus marquant à vie. C’est un de mes meilleurs groupes, j’ai encore plein de choses à découvrir d’eux ».
As-tu des plans à court et long terme?
« À court terme je planifie mes concerts et je pratique ma guitare et mon chant en même temps, c’est toujours à refaire surtout pour les nouvelles chansons. J’ai un projet parallèle aussi sur lequel je travaille sur lequel je ne chante pas, mais pour lequel je compose. J’ai des invités qui viennent chanter. C’est de la musique électronique, en l’occurrence ce n’est que des filles qui chantent, je ne sais pas quand ça va sortir et ni sur quel nom ».
Dates de concert:
2019-06-15 Gatineau, QC, Canada Bistro Gainsbourg
2019-06-18 Montréal, QC, Canada Les Francos de Montréal, Scène Loto-Québec
2019-08-03 L’Isle-Aux-Coudres, QC, Canada Auberge La Fascine