Il n’y a pas qu’à Paris qu’on peut se bidonner lors d’un Dîner de cons ! Cet été, la célèbre comédie de Francis Veber prend une saveur québécoise, grâce au metteur en scène André Robitaille qui a transposé l’action à Outremont. Laurent Paquin, Normand D’Amour, Bernard Fortin, René Simard, Pascale Montreuil et Gabrielle Fontaine s’apprêtent à faire revivre cette histoire irrévérencieuse sur scène à Drummondville.
«Une comédie réglée comme de la musique»
Chaque semaine, le célèbre éditeur Pierre Brochant (Normand D’Amour) et ses amis organisent un dîner où chacun doit amener un con. Celui qui a déniché le con le plus spectaculaire est déclaré vainqueur.
Cette fois-ci, Brochant est convaincu d’avoir trouvé la perle rare ! Il s’agit de François Pignon (Laurent Paquin), un fonctionnaire passionné de maquettes en allumettes. Mais, la soirée prendra des tournures inattendues car Pignon est passé maître dans l’art de déclencher des catastrophes avec ses maladresses !
«L’un des défis dans ce spectacle est de garder notre sérieux», s’esclaffe Laurent Paquin. «Cette pièce est réglée comme une musique très précise ! Pas question d’improviser ! Si je change ma réplique, je change le «timing» de la personne qui doit parler après moi. Il faut donc absolument s’en tenir à la mise en scène et respecter le rythme. Par contre, il va peut-être falloir, à certains moments, qu’on attende que les gens cessent de rire avant qu’on puisse recommencer à parler.»
Fous rires

Crédit : Armand Martel
De son côté René Simard incarne l’écrivain Juste Leblanc. «C’est sûr que je m’inspire de l’interprétation qu’en faisait Francis Huster au cinéma. C’est quand même un film culte et on ne veut pas décevoir le public ! Mais, je joue le personnage à ma façon. D’ailleurs, il ne faut pas oublier que Le Dîner de cons a été une pièce de théâtre avant d’être un film.»
Du même souffle, René Simard ajoute qu’il a eu le plaisir de rencontrer Thierry Lhermitte qui incarnait Brochant au grand écran. L’acteur français avait croisé l’artiste québécois à l’époque où ce dernier jouait dans la comédie musicale Mary Poppins.
Si le scénario original est inchangé, monsieur Simard se réjouit qu’on ait pu insérer des références québécoises dans la pièce. «Bien sûr, en France, c’est la tour Eiffel, le point de repère par excellence ! Ici, on parle plutôt du Stade olympique, du pont Samuel-De Champlain, des Canadiens de Montréal, etc.»
Le chanteur qui soulignait ses 50 ans de carrière en lançant son 53ème album, en 2021, est impatient de retrouver le public. «Cette pièce est un cadeau, mais ça nous a pris du temps à le déballer !», conclut-il, en rappelant que la crise sanitaire a retardé de deux ans la présentation du Dîner de cons.
L’heure est venue d’allumer les projecteurs sur cette troupe de bons vivants. On nous prévient que même sur la scène, les fous rires pourraient être difficiles à contenir…
Le Dîner de cons
Texte : Francis Veber / Mise en scène : André Robitaille
Avec : Laurent Paquin, Normand D’Amour, Bernard Fortin, René Simard, Pascale Montreuil et Gabrielle Fontaine
À Drummondville, L’Assomption, Québec et Brossard