La populaire chanteuse et musicienne Bonnie Raitt présentait un unique spectacle à Montréal, le 31 mai dernier, devant une salle comble à l’Olympia, dans une atmosphère de détente et de joyeuses retrouvailles. Parce qu’il faut bien reconnaître que la chanteuse âgée de 67 ans, originaire de Burbank en Californie, peut compter sur une légion de fans qui sont venus faire la fête avec elle pendant une prestation de deux heures dans cette salle de 1,365 places, située dans le quartier gai de Montréal.
Je ne suis pas un spécialiste de la musique country mais je dois admettre que Bonnie Raitt est une artiste exceptionnelle qui est dans une classe à part dans le monde du show-biz américain. C’est la seule chanteuse qui est meilleure que les musiciens qui l’accompagnent sur scène. Une artiste sans étiquette. Sans conventions. Imaginez qu’elle a elle-même accompagné à la guitare, son claviériste Mike Finnigan à qui elle avait laissé toute la place pour chanter Don’t answer the door de B.B. King. Du jamais vu en ce qui me concerne. Notons en passant que Bonnie est classée parmi les cent meilleures guitaristes rock au monde.
Et c’est entourée de ses nombreuses guitares qu’elle débute ce premier spectacle de sa tournée canadienne intitulée The Dig In Deep Tour, inspiré du titre de son dernier album, alors qu’elle interprète Unintended consequence of love et Need you tonight. Le public est déjà conquis et d’autres succès de sa carrière suivront dont Devil got my woman, Shakin, Shakin, Shakes, What you’re doing to me et celui qui a provoqué les plus fortes réactions dans la salle, Love me like a man en version acoustique. Une performance remarquable de la chanteuse à la « slide guitar » et une voix particulière sexy qui a ravi l’auditoire majoritairement anglophone.
Un auditoire qui pardonne tout à madame Raitt qui se permet de plonger le nez dans sa tasse à café deux ou trois fois pendant certaines chansons et qui a changé sa guitare, au moins une vingtaine de fois pendant le spectacle. Elle n’a même pas interprété au complet Devil got my woman puis qu’elle a cassé un ongle ou s’est fait mal au doigt et a encore changé de guitare au milieu du spectacle.
Peu importe, Bonnie fait à sa tête, domine la scène. « She’s the boss », disent les gens de son entourage. Et c’est pourquoi, elle joue du blues, du folk et du rock en interprétant même du Chuck Berry, l’ancêtre du rock and roll. Et on accepte tout d’elle. En rappel, elle interprète A nick of time, Love sneakin’ up on you, des pièces importantes de son répertoire qui lui ont valu des Grammy Awards.
Pour nos lecteurs du Canada, soulignons que Bonnie Raitt poursuit sa tournée au Canada jusqu’au 19 juin à Vancouver. Elle sera notamment à Hamilton le 6 juin, Kitchener le 7, Toronto le 9, Winnipeg le 13 et terminera sa tournée le 19 juin à Vancouver, toujours à la bonne franquette.