Le MAI de Montréal ne cesse de nous étonner par la richesse et l’originalité de sa programmation, mêlant artistes émergents et talents confirmés. Ce week-end, le public a découvert Anxiety, la première œuvre d’un nouvel artiste autochtone.
Anxiety marque les débuts de Keenan Simik Komaksiutiksak. Sur scène, l’artiste inuk, également danseur·euse et mannequin, réunissait quatre performeur·euse·s pour explorer l’histoire, les récits personnels et les réalités actuelles des communautés autochtones et racisées.
La pièce, présentée au MAI de Montréal du 31 janvier au 1er février, était bien plus qu’une simple représentation : c’était un collage explorant avec force les traumatismes intergénérationnels, l’impact du colonialisme et le pouvoir guérisseur de la danse. Komaksiutiksak utilisait la danse, combinée à l’improvisation, pour exprimer des expériences personnelles et collectives.
Sous la direction de Komaksiutiksak, les artistes Cheyenne LeGrande, Courtney Taticek, Chrystal Tam et Katie Couchie utilisent le mouvement improvisé comme un véritable tremplin pour explorer leurs traumas et créer un espace sûr de réflexion et de dialogue !
Ensemble, ils ont tissé une narration à travers le mouvement, la musique et la lumière. Les éclairages, conçus par Aurora Torok, étaient féeriques et dessinaient d’intéressantes ombres.
Keenan Simik Komaksiutiksak, artiste Inuk originaire de Rankin Inlet (Nunavut) est maintenant basé à Montréal. Il/elle explore l’anxiété à travers son travail, une thématique profondément enracinée dans sa propre expérience. Son œuvre est empreinte d’une célébration vibrante, puisant ses racines dans l’improvisation, une pratique du mouvement qui lui apporte du réconfort depuis son plus jeune âge.