Mères au Front appelle toute la population à se mobiliser le samedi 8 mars contre les politiques Trump-Musk devant les Consulats des États-Unis à Montréal et à Québec, devant l’ambassade américaine à Ottawa et ailleurs.
Dans un contexte mondial qui appelle à l’action et à la mobilisation, Mères au Front invite la population pour souligner la Journée internationale des droits des femmes d’une manière constructive, le samedi 8 mars prochain, à 11 heures, au rassemblement « Ensemble pour nos filles » qui aura lieu devant les Consulats généraux des États-Unis à Montréal et Québec pour créer une chaîne humaine vêtue de rouge, la couleur du sang, de la colère et de l’amour, et observer 8 minutes de silence.
Cet appel général à la mobilisation se veut une opposition à la multiplication des atteintes de l’administration Trump-Musk aux droits des femmes, aux droits humains, à la santé, à l’environnement, à notre économie, et une dénonciation de la montée de l’autoritarisme aux États-Unis.
Sur la question plus spécifique des droits des femmes et des luttes féministes, Mères au Front entend actualiser cette mise en garde et cette recommandation on ne peut plus actuelle de Simone de Beauvoir :
« N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant. »
Alors que cette date soulignant les luttes pour les droits des femmes est célébrée depuis plus d’un siècle, entre autres, aux États-Unis, et qu’elle a été récemment effacée de l’agenda Google cette chaÎne humaine, une barrière symbolique de type contre-pouvoir, vise également à dénoncer la désinformation perpétrée sur la scène politique étatsunienne tout comme les mensonges répétés, la cupidité et l’arrogance promues par l’administration Trump-Musk.
Tout en laissant savoir aux dirigeants canadiens que pareils idéaux et modus operandi ne seront pas tolérés ici chez nous.
Pour Laure Waridel, écosociologue et co-instigatrice de Mères au front, dont « la protection de l’environnement en vue de protéger nos enfants » est la mission première,
« Il est temps de prendre notre indignation et nos peurs à bras le corps pour devenir le contre-pouvoir que l’on attend. Faisons ce qui n’a pas été fait dans les années 30 en Europe afin d’éviter les dérives démocratiques qui ont menées à la guerre. L’espoir est dans l’action. »
Mères au Front, qui a désormais des antennes un peu partout au Québec espère que de nombreuses autres personnes des quatre coins du Québec organiseront d’autres rassemblements ce samedi 8 mars à 11 heures du matin.
Au sud du Québec, aux abords de la frontière américano-canadienne, des chaînes humaines pourront se constituer en avant des postes frontières canadiens, comme celui de Frelighsburg, rendez-vous au 188, route 237 Sud.
Résumant l’esprit et la raison d’être de cette mobilisation, Anaïs Barbeau-Lavalette autrice, cinéaste et co-instigatrice de Mères au front déclare : « Je voudrais d’un grand mouvement de sororité, un élan spontané où je sortirais de chez moi juste pour regarder les autres solitudes dans les yeux, pour m’y reconnaître, pour me rappeler que ces hommes immondes ne feront pas l’histoire car NOUS L’ÉCRIVONS AUSSI ».
PLUSIEURS PERSONNALITÉS ONT CONFIRMÉ LEUR PARTICIPATION
Plusieurs personnalités publiques ont confirmé leurs présences aux rassemblements de Montréal et de Québec. Une communication supplémentaire dans les jours à venir confirmera tous les noms des personnalités qui seront présentes.
LIEUX DE RASSEMBLEMENT
Samedi 8 mars 11h
Montréal : Consulat général des États-Unis – 1134, rue Sainte-Catherine Ouest
Ottawa : Ambassade des États-Unis – 490 Sussex Drive
Québec : Consulat des Etats-Unis – 2 de la Terrasse Dufferin
Sherbrooke : Hôtel de Ville – 191, rue du Palais
Frelighsburg : Poste-frontière de la route 237 Sud (RDV au 188)
Cacouna : Parvis de l’église – 545, rue de l’église
Ces événements sont organisés en solidarité avec la Marche mondiale des femmes, rassemblée à Candiac au même moment pour célébrer ses 25 ans d’existence et rappeler l’importance de ne rien prendre pour acquis à une époque où les féminicides augmentent et où les droits des femmes accusent des reculs dans plusieurs pays, notamment aux Etats-Unis en matière d’accès à l’avortement. Rappelons que la Marche mondiale des femmes relie des femmes de 65 pays qui se mobilisent pour défendre leurs droits.
Crédit photo @ Frédérique Bérubé – Laure Waridel et Anais Barbeau