Le 1er avril dernier, le scénariste et réalisateur Ken Scott du film Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan était à Québec, lors de sa tournée de promotion, pour présenter le film au cinéma Le Clap Ste-Foy. Ken Scott a bien voulu répondre à mes questions. Le film prendra l’affiche au cinéma, dont Le Clap dès le 4 avril prochain.
Synopsis : En 1963, Esther met au monde Roland, petit dernier d’une famille nombreuse. Roland naît avec un pied-bot qui l’empêche de se tenir debout. Contre l’avis de tous, elle promet à son fils qu’il marchera comme les autres et qu’il aura une vie fabuleuse. Dès lors, Esther n’aura de cesse de tout mettre en œuvre pour tenir cette promesse. À travers des décennies d’épreuves et de miracles de la vie, ce film est le récit d’une histoire vraie, drôle et bouleversante, celle d’un destin incroyable et du plus grand amour qui soit : celui d’une mère pour son enfant.
Vous avez lu 2 fois plutôt qu’une le roman autobiographique de Roland Perez lorsqu’on vous a proposé de le scénariser et de le réaliser et vous étiez tout de suite emballé à l’idée de ce projet. Pourquoi ? Écoutez-le parler de sa comedie dramatique.
Quel a été le plus grand défi de la scénarisation ? Ce ne doit pas être simple de savoir quoi couper et quoi garder d’un roman, d’autant plus que vous aviez la responsabilité de raconter la vie de l’auteur lui-même.
Évidemment c’est un défi d’adapter un roman, une histoire qui se passe sur 50 ans et de réussir à la raconter en 1h45. Quand on réussit ce défi, je trouve que de pouvoir raconter une histoire sur 50 ans avec des thèmes qui se tiennent et se recoupent, cela donne une grande richesse au film. Pour ce qui est de ma relation avec Roland Perez l’auteur du roman qui est aussi sa vie, elle a été exceptionnelle.
Il est formidable. Il comprend très bien que le but c’était d’adapter son roman pour le grand écran tout en gardant l’essentiel de son histoire. Mon intérêt était d’être le plus près possible de la vérité. J’avais le pressentiment que de pouvoir dire que c’était une histoire vraie allait toucher les gens, donc j’essayais de me rapprocher le plus possible de la vérité. Et ceci était extrêmement rassurant pour Roland. Il était aussi très généreux de son temps, quand j’avais des questions sur certains événements ou je voulais avoir plus de détails. Il était très disponible.
J’aime beaucoup la façon dont vous montrez le passage des jours et l’accélération des événements, en reprenant la même scène à des moments différents, comme les diverses visites aux médecins ou les journées où Roland reste allongé pendant que les autres gravitent autour de lui. Cela a dû être long à tourner, avec tous ces petits bouts de scènes à faire et à refaire, non ?
On a eu un beau budget pour le film, qui nous a permis de faire un film qui est riche visuellement, et de faire les scènes comme vous venez de les décrire. C’est certain que cela prend du temps à faire. Il faut être minutieux pour que le timing comique et les cadrages fonctionnent. Écoutez-le parler du budget du film. « Un film qui connaît du succès au box-office, au cinéma, les gens peuvent s’en rappeler pendant des décennies. À la télé, on écoute pour passer le temps, distraitement parfois aussi. Quand on va au cinéma, on crée de vrais souvenirs de nos sorties et on s’en souvient.
En lisant le dossier de presse, j’ai vu que Leïla Bekhti et Jonathan Cohen ont eu envie de travailler sur ce projet en partie parce que vous en étiez le scénariste et le réalisateur. Ils avaient adoré Starbuck. Vous le saviez ? « Starbuck a vraiment connu un très beau succès en France, et les gens m’en parlent beaucoup à chaque fois que je viens ici. Je ne suis donc pas surpris que des acteurs aient ensuite envie de travailler avec moi. » Comment était-ce de travailler avec eux ? Et avec Sylvie Vartan aussi ?
Ce fut vraiment merveilleux. Je fais des comédies dramatiques, pas seulement au niveau de l’écriture, mais aussi au niveau du choix des acteurs. J’ai donc choisi des acteurs/actrices qui sont bons dans ce genre-là. Les acteurs qui ont cette capacité de jouer le drame avec précision, avec justesse, mais qui ont aussi cette lumière en eux qui donne la permission au spectateur de rire dans des moments dramatiques, ce n’est pas donné à tous.
Donc, Leila, Jonathan, mais aussi Jeanne Balibar, Anne Le Ny, et les jeunes que j’ai casté, ils ont ces qualités que je recherchais et ils ont tous été capables de jouer dans le bon ton pour aller avec mes intentions. Et pour ce qui est de Sylvie Vartan, cela a été un grand plaisir d’avoir pu travailler avec elle. Elle a joué dans le film par amitié pour Roland, bien évidemment.
Ils sont de réels amis. Elle a aimé faire du cinéma et elle regrette de ne pas en avoir plus fait de cinéma dans sa carrière. Et elle reconnaît l’importance de cette histoire et les thèmes qui y sont abordés tout en étant un feel-good movie.
J’ai adoré la musique que vous avez mise dans ce film (pas seulement les chansons de Sylvie Vartan) surtout dans la première partie du film qui se passe dans l’enfance du jeune Roland. Parlez-moi de cette musique entrainante qui donne une légèreté et un entrain au film. Écoutez-le parler de la musique du film.
Au niveau des costumes, coiffures, maquillages (surtout pour faire avancer en âge le personnage de la mère), il semble qu’il y a un travail colossal qui a été fait et le produit fini est remarquable. Quel a été le plus gros défi dans cela ? Écoutez-le parler de prothèses et maquillage.
Le film a été présenté en France (depuis la mi-mars déjà) et hier à Montréal en grande première nord-américaine. Quelles ont été les réactions du public ?
Dans le climat que l’on vit ces temps-ci, je crois que ce film fait du bien. Il nous permet de nous évader pendant une couple d’heures, de rire d’être émus. Quand j’ai fait les six semaines de tournée de promotions du film en France, les gens m’ont beaucoup dit qu’en sortant du film, ils avaient envie d’appeler leur mère. Donc, c’est fabuleux de raconter des histoires dans un film qui a un impact sur les gens, qui les affectent émotionnellement.
Rappelons que Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan est sorti en France mercredi dernier 19 mars. Il a d’ailleurs été désigné par le prestigieux magazine Vanity Fair comme l’un des 23 films les plus attendus en France en 2025.
La grande première Nord-Américaine a eu lieu au Quartier latin le lundi 31 mars dernier en présence du réalisateur Ken Scott, du comédien principal Jonathan Cohen et de l’auteur du livre dont le film est adapté, Roland Perez, ainsi que de plusieurs personnalités. Scénarisé et réalisé par le québécois Ken Scott, produit par Gaumont, Egérie, Christal Films et Amazon, Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan est tiré du roman autobiographique de Roland Perez, et met en vedette Leïla Bekhti, Jonathan Cohen, Joséphine Japy, Jeanne Balibar et Sylvie Vartan.
Réalisateur et scénariste
Ken Scott
Producteurs Gaumont , Egerie Productions, Christal Films
DISTRIBUTION
Leïla Bekhti Esther Perez
Jonathan Cohen Roland Perez
Joséphine Japy Litzie Gozlan
Sylvie Vartan dans son propre role
Jeanne Balibar Madame Fleury
Lionel Dray Maklouf Perez
Naïm Naji Roland Perez (5-7 ans)
Milo Machado-Graner Jacques Perez (12-15 ans)
Anne Le Ny Madame Vergepoche
David Ayala Monsieur Foenkinos
Genre Comédie dramatique
Pays France, Canada
Langue Français
Année 2024
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