Le Festival du film Au Contraire qui se consacre à la thématique de la maladie mentale, s’apprête à lancer sa septième édition. En plus des films qui seront projetés, dont de nombreuses premières, on organise des rencontres interactives, auxquelles les professionnels de la santé, le milieu scolaire, le milieu communautaire, les entrepreneurs et le grand public sont conviés.
Même s’il peut compter, cette année encore, sur la chanteuse Florence K comme porte parole, ce festival demeure plus ou moins connu du grand public. D’abord, pourquoi s’appelle-t-il «Au contraire» ? «Parce que les préjugés véhiculés à l’endroit des personnes souffrant de maladies mentales ne correspondent pas à la réalité et qu’au contraire, ces êtres humains peuvent apporter beaucoup à la société», explique Philip Silverberg, fondateur du festival. «Le message que nous voulons véhiculer est que la maladie mentale n’est pas sans espoir, mais qu’au contraire, elle se soigne. Nous voulons aussi souligner que le rejet de ces malades peut être aussi dévastateur, si ce n’est davantage, que la maladie elle-même!»
9 premières canadiennes et 4 premières nord-américaines
Cette année, le FFAC présente des films provenant de l’Allemagne, de l’Australie, de la Belgique, du Canada, des États-Unis, de la France, des Pays-Bas et de la Russie. Plusieurs dépeignent, entre autres, les difficultés liées aux problèmes de santé mentale en milieu de travail. C’est le cas de Flexible, du réalisateur français Matthieu Salmon, qui raconte l’histoire de Laure, confinée à des contrats de courtes durées et qui n’arrive pas à obtenir un poste permanent. Le sérieux du sujet n’empêche pas un certain humour, notamment, avec Le chien a une histoire, de la réalisatrice américaine Jill D’Agnenica. Ce court-métrage raconte le vécu tragi-comique d’un vieux chien qui envisage son avenir sombre, après avoir été licencié de son travail de sécurité.
Ces projections se veulent des déclencheurs de discussions susceptibles d’apporter un nouveau regard sur les maladies mentales, où les préjugés feront place à la compassion. Par exemple, un atelier sur la déstigmatisation de la maladie mentale au travail suivra la projection de Le narrateur, où la réalisatrice russe Julia Trofimova se penche sur la thérapie expérimentale d’un travailleur dépressif.
En plus de son rôle éducatif, le Festival du film Au Contraire recueille des fonds pour diverses organisations. Cette année, l’argent amassé ira à des organismes tels que La Maison UP Donald Berman, RACOR, la Société québécoise de la schizophrénie et Chabad Lifeline.
La photo est tirée du film Tenir tête de Mathieu Arsenault. Ce film de 47 minutes qui aborde, notamment, la question de la bipolarité, est présenté lors de la soirée d’ouverture du FFAC. https://www.acff.ca/
Festival du film Au Contraire
Cinéma du Musée, Musée des Beaux-arts de Montréal
22, 23 et 24 octobre