Après les tempêtes de décibels du temps des Fêtes, voici un disque qui fait du bien. Le public sans cesse croissant pour le «néo-classique» de Jean-Michel Blais et Alexandra Stréliski peut maintenant prêter oreille à Francis Lehoux qui vient de faire paraître un mini-album prometteur.
La première pièce, Chatoiements dans la pénombre, est portée par un un élan qui rappelle le deuxième mouvement de la sonate dite «Pathétique» de Beethoven. In the meantime, l’une des plus réussies du lot, nous transporte dans un univers assez proche du Philip Glass de Songs from liquid days. Cela n’empêche pas le pianiste d’offrir une musique personnelle, magnifiée par les arrangements pour cordes de Geof Holbrook, interprétés par le Warhol Dervish string quartet qui joue, notamment, sur la pièce-titre.
L’album est si bien construit qu’on se plaît à l’écouter d’un bout à l’autre. L’opus se prête à la détente ou au voyage intérieur. Tout est en douceur sur ce disque d’un peu plus de 25 minutes enregistré à la salle Redpath de l’Université McGill. On dirait parfois de la musique de film. D’ailleurs, la dernière pièce s’intitule Exit music for a short film.
Francis Lehoux – The F Line
3,5 – 5