Sous les pastilles stroboscopiques lumineuses fixées au plafond du Cabaret du Casino de Montréal, Guylaine Tanguay, a fait une entrée triomphale au haut de l’escalier en ce dernier vendredi soir d’avril, livrant avec un aplomb étonnant et devant un public déjà conquis, la chanson I drove all night, premier numéro du spectacle de son cru, Ce n’était qu’un rêve, un hommage à Céline Dion, son idole depuis toujours.
En septembre 2017, elle avait discrètement, voire, humblement présenté ses choix de chansons de Céline dans un spectacle au Casino, nous dira-t-elle. Même madame Dion, présente dans la salle, avait cru entendre sa fille. Pourtant loin de l’imiter, la chanteuse country la plus courue au Québec, a fait siens tous ces vers d’oreille qui ont bercé nos vies depuis plus de trente ans.
D’ailleurs, il n’a suffi que de ces quelques instants d’entrée en matière pour comprendre que nous assisterions à un spectacle d’une rare intensité. Pendant deux heures, majestueuse Guylaine Tanguay, nous fait participer à ce voyage fabuleux dans la carrière exceptionnelle de Céline Dion. Son choix de répertoire nous rappelle étonnamment non seulement le kalédioscope des chansons de la diva depuis ses débuts, mais aussi la richesse des sons, des textes, des textures et les interprétations du parcours d’une artiste unique.
Surtout connue comme chanteuse country en périphérie de Montréal, avec ce grain de voix accrocheuse, parfois rauque, toujours puissante, cette prestance authentique comme pas une, ce contrôle total de la scène, Guylaine Tanguay, mérite la reconnaissance des plus talentueux de chez nous.
Elle, unique aussi, par le contraste entre son parcours de carrière modéré, loin du macadam montréalais, et son génie de la scène, la Saguenéenne, vêtue d’une robe à franges noires, saveur années 20, a rendu avec grâce, passion et humilité l’oeuvre de son idole entourée d’habiles et sensuels danseurs, qui, seul bémol, à l’occasion, lui portent ombrage par une présence trop prononcée au premier plan.
Des débuts de Céline avec
- Ce n’était qu’un rêve, Tellement j’ai d’amour pour toi, Une colombe, D’amour et d’amitié;
- aux premiers grands mouvements de carrière avec Incognito, Unison, Where Does My Heart Beat Now, Love Can Move Mountains, All by Myself;
- aux coups de foudre avec la France à la Goldman: S’il suffisait d’aimer, Pour que tu m’aimes encore, L’amour existe encore, Vole, J’irai où tu iras;
- aux grandes chansons d’amour et à Vegas, River Deep Mountain High, The Power of Love, Let’s talk about love, Because You Loved Me, To Love You More, Quand on a que l’amour;
- à quelques pièces d’orfèvrerie: Beauty And The Beast, My Heart Will Go On, puis Guylaine a su rendre Céline dès plus vivante et présente parmi nous lorsqu’elle a entonné en fin de spectacle, I’m alive.
Elle ferait un malheur chez nos voisins du Sud, comme on dit!
Autrement, on sort du Cabaret contentés, mais avec un seul regret, celui de ne découvrir qu’aujourd’hui cette perle rare, mais aussi de ne pouvoir continuer à voir et entendre cette Guylaine dans le répertoire du « grand livre de la chanson pop mondiale ».
Guylaine Tanguay – Ce n’était qu’un rêve – Hommage à Céline Dion ne compte que 4 représentations.
Les deux prochaines et dernières représentations auront lieu les 4 et 5 mai au Cabaret du Casino de Montréal. À ne pas manquer … absolument