C’est le 4 avril prochain que la comédie dramatique de Ken Scott, Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan prend l’affiche au cinéma au Québec, après avoir connu un franc succès à sa sortie en France à la mi-mars 2025. Scénarisé et réalisé par le québécois Ken Scott, produit par Gaumont, Egérie, Christal Films et Amazon, Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan est tiré du roman autobiographique de Roland Perez, et met en vedette Leïla Bekhti, Jonathan Cohen, Joséphine Japy, Jeanne Balibar et Sylvie Vartan.
Synopsis : En 1963, Esther met au monde Roland, petit dernier d’une famille nombreuse. Roland naît avec un pied-bot qui l’empêche de se tenir debout. Contre l’avis de tous, elle promet à son fils qu’il marchera comme les autres et qu’il aura une vie fabuleuse. Dès lors, Esther n’aura de cesse de tout mettre en œuvre pour tenir cette promesse. À travers des décennies d’épreuves et de miracles de la vie, ce film est le récit d’une histoire vraie, drôle et bouleversante, celle d’un destin incroyable et du plus grand amour qui soit : celui d’une mère pour son enfant.
Tous ceux qui ont aimé le film la grande séduction ou encore Starbuck, vont adorer Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan, car il porte la signature Ken Scott. Ce scénariste et réalisateur québécois, bien qui travaille maintenant un peu partout dans le monde, il est un des maitres incontestés de la comédie dramatique et il le prouve à nouveau avec ce long métrage. Bien que ce soit adapté de l’autobiographie de Roland Perez, cette histoire raconte surtout l’amour inconditionnel d’une mère et son acharnement ainsi que son dévouement total à la réussite de son enfant. Elle le dit elle-même allègrement à son fils, tout au long du film qu’elle « lui donne sa vie ». Ce n’est pas surprenant qu’à la fin du visionnement de ce film, on ait envie d’appeler notre mère et de lui dire qu’on l’aime. Ce film est un beau portrait de l’amour maternel et un bel hommage au dévouement des mères.
Naturellement, d’avoir une mère aussi dévouée quand on est jeune et défavorisé par la vie, c’est grandement intéressant, qu’elle aille au front pour nous. Mais, dans la vingtaine et plus, alors qu’on a un emploi et une famille, cela peut devenir encombrant, embarrassant et j’en passe. Alors c’est un peu cela que l’on découvre avec cette comédie dramatique. En première partie du film, ce sont les années charnières de cet enfant avec un pied-bot dont la mère met tout en œuvre pour qu’il puisse avoir une vie normale. Puis, en contrepartie, on retrouve ce garçon, devenu homme, qui tente le reste de sa vie de reprendre le contrôle de sa vie, alors que sa mère continue d’en garder les rennes. C’est assurément ce qui fait le charme de ce film. Cette relation mère-fils est un petit bijou d’émotions à vivre et à regarder. Et on n’a pas le choix d’y reconnaître nos propres relations et émotions.
Pour bien doser le drame et la comédie, Ken Scott n’hésite pas à utiliser des pièces musicales et une trame sonore très dynamique et légère pour dédramatiser les moments plus lourds ou tristes. Et il amène de la douceur et de l’intensité aux moments plus comiques afin de bien harmoniser les émotions. On passe du rire aux larmes aisément.
Comme cette histoire se déroule sur une période de 50 ans, Ken Scott a réussi à montrer le passage des jours et faire accélérer les événements, en montrant toujours la même scène, mais à des moments différents, comme les diverses visites aux médecins, ou les journées qui gravitent autour de Roland couché et tous les autres tournent autour de lui. Cela donne ainsi un rythme accéléré au film et ne permet aucun temps mort dans l’histoire.
J’aime bien aussi la séquence, lorsque Roland (Jonathan Cohen) décrit sa mère comme quelqu’un qui peut convaincre n’importe qui de n’importe quoi et il explique comment elle le fait avec son ton, sa verve et sa gestuelle, puis il fera pareil lorsqu’il deviendra avocat. C’est génial.
Naturellement, on ne peut passer sous silence la présence de la légendaire chanteuse Sylvie Vartan qui a été l’inspiration pour ce jeune Roland Perez pour apprendre à lire et à demeurer au lit pendant 18 mois pour sa guérison. Et au final, il est devenu son avocat et ami bien plus tard dans la vie. Étonnamment, tout ceci est véridique et Sylvie Vartan a bien voulu se mouiller dans son propre rôle au cinéma. Une dame charmante et envoutante. Toujours au niveau musical, le réalisateur a voulu mettre en valeur les chansons de Mme Vartan, en y intégrant 5 de ses plus belles pièces. Et chacune d’elle sert un propos dans le film. Que ce soit apprendre à lire sur l’une d’elles, ou encore rallier la famille en chantant tous ensemble, on est vite enivrés par ces chansons qui nous restent en tête à notre sortie de la salle.
Au niveau des costumes, coiffures, maquillages (surtout pour faire avancer en âge le personnage de la mère), il y a eu un travail colossal qui a été fait et le produit fini est remarquable. Leïla Bekhti est une sublime actrice. Elle incarne cette mère dévouée de la trentaine jusqu’à 85 ans. Toute jeune, on voit la détermination dans le regard de son personnage qui enrobe son fils de son amour. Puis, à mesure que les prothèses et le maquillage la font vieillir, elle adapte sa gestuelle, sa posture, allant jusqu’à marcher et parler plus lentement et voir l’éclat dans ses yeux diminuer au fil des années qui passent. Elle est géniale!
Et que dire des autres acteurs et actrices qui ont été choisis, eux aussi pour leur talent à jouer dans des comédies dramatiques. Jonathan Cohen, Jeanne Balibar, Anne Le Ny et les jeunes enfants dans l’histoire, ils ont tous ce don de nous jouer le drame en ajoutant la touche comique l’instant d’après. Ce film est un « feel good movie » comme il y en a peu. Il est émouvant et chaleureux. En ces temps difficiles, il est bon d’avoir ce genre de divertissement à notre disposition au cinéma.
Rappelons que Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan est sorti en France mercredi dernier 19 mars. Il a d’ailleurs été désigné par le prestigieux magazine Vanity Fair comme l’un des 23 films les plus attendus en France en 2025. La grande première Nord-Américaine a eu lieu au Quartier Latin le lundi 31 mars dernier en présence du réalisateur Ken Scott, du comédien principal Jonathan Cohen et de l’auteur du livre dont le film est adapté, Roland Perez, ainsi que de plusieurs personnalités.
Réalisateur et scénariste
Ken Scott
Producteurs Gaumont , Egerie Productions, Christal Films
distribution
Leïla Bekhti Esther Perez
Jonathan Cohen Roland Perez
Joséphine Japy Litzie Gozlan
Sylvie Vartan dans son propre role
Jeanne Balibar Madame Fleury
Lionel Dray Maklouf Perez
Naïm Naji Roland Perez (5-7 ans)
Milo Machado-Graner Jacques Perez (12-15 ans)
Anne Le Ny Madame Vergepoche
David Ayala Monsieur Foenkinos
Genre Comédie dramatique
Pays France, Canada
Langue Français
Année 2024
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Crédit photos : Courtoisie Les films Opale