Elle sautille, virevolte, vole … légère comme un oiseau dans ses chaussures dansantes : Zaz n’a pas d’égale. Vêtue d’une salopette scintillante couleur ébène collée sur ce corps svelte mais athlétique, elle a conquis le Québec à l’occasion de cette tournée qu’il l’a emmenée aux quatre coins de la province et à la salle Wilfrid-Pelletier à Montréal. Invitée spéciale à l’émission En direct de l’univers, elle y a révélé qu’elle ne vient pas au Québec que pour chanter mais parfois pour y trouver refuge.
Avec une entrée remarquée au parterre en chantant et dont elle fera le tour devant des spectateurs éblouis, déjà Zaz avait conquis cette salle pleine à craquer. Puis, sur scène, entourée de ses musiciens, elle captivera dès les premiers instants avec cette présence charismatique indéfinissable et cette voix unique, puissante et cristalline avec Les jours heureux :
Pour que l’amour enchante des jours heureux – Que la vie danse sur des pianos à queue – Que l’amour, les anges exhaussent nos voeux – Et que les gens s’aiment un peu comme nous deux.
Car pour elle, la chanson fait aussi office de guérison et la musique a un pouvoir fédérateur. Zaz, si on en croit la réaction vibrante du public à Montréal cette semaine, est une véritable magicienne qui sait transmettre son message avec la plus grande clarté.
Depuis une dizaine d’années, elle poursuit sa conquête des coeurs à travers le monde avec des succès comme Je veux, On ira, Si jamais j’oublie. Mais elle a aussi su revisiter à sa façon des grands classiques de la chanson française dont Dans ma rue d’Edith Piaf et Paris sera toujours Paris de Maurice Chevalier et La vie en rose qu’elle nous offrira en rappel.
L’électricité
Si sur papier officiel, elle se nomme Isabelle Geffroy, Zaz est le nom de prédilection qu’elle a choisi. Un nom qui a du rythme comme le jazz, le folk, les ballades et le soul qu’elle partagera avec nous au cours d’une vingtaine de chansons. Ce tourbillon d’énergie, ce mouvement incessant qu’elle adopte sur scène, bras en l’air, en squat profond, agenouillée, fait d’elle une force admirable de la nature car en aucun moment a-t-on senti un essoufflement, et cela jusqu’au dernier instant d’ailleurs.
Zaz provoque un véritable courant électrique, si bien que j’ai rarement sinon jamais vu des spectateurs au parterre de la salle Wilfrid-Pelletier se lever pendant un spectacle pour suivre le rythme. Son langage universel, sa candeur, sa volonté séduisent et commandent le respect!
Le voyage qu’elle propose pendant près de deux heures est enivrant car ses notes et ses mots portent leur histoire propre, leur leçon de vie et d’amour universelle.
Puisque nous sommes ici sans savoir – Ce qui nous attend un peu plus tard – Laisser parler mon instinct, me guérir – Puisque tout cela est bien trop court – J’aimerai jusqu’à mon dernier jour – Jusqu’à mon dernier souffle de vie – Qué Vendrá
Si elle a déjà quitté le Québec c’est bien parce que la Grèce l’attend pour son prochain spectacle. Mais elle devrait être de retour sous peu!
Photos : Sébastien jetté