Des sourires radieux éclairaient les visages des petits et grands, ce soir, à la salle Wilfrid-Pelletier, où la comédie musicale Aladdin est présentée pour la première fois à Montréal. Cette adaptation du film d’animation Aladdin lancé par Disney, en 1992, est portée par de nombreuses chorégraphies endiablées et une bonne part d’humour, sans oublier la scène spectaculaire du tapis volant.
L’intrigue

Crédit: Deenvan Meer Disney
La version scénique d’Aladdin reprend les grandes lignes de l’histoire du film du même nom, qui est inspiré de contes centenaires, incluant «Les mille et une nuits». Dans le rôle-titre, interprété par Adi Roy, on retrouve un jeune homme pauvre qui se retrouve dans une grotte piégée pour récupérer une lampe magique. Quand Aladdin frotte la lampe, par inadvertance, un génie personnifié par Marcus M. Martin apparaît en lui promettant de réaliser trois de ses vœux.
Pendant ce temps, Jasmine (Senzel Ahmady) subit les pressions de son père, le Sultan (Sorab Wadia) pour qu’elle épouse un prince, mais, sa rencontre avec Aladdin changera la donne.
Ceux qui se sont attachés au singe Abu, complice d’Aladdin dans le film, seront sans doute un peu déçu de ne pas retrouver sur scène cet animal espiègle. Il a toutefois été remplacé par trois amusants amis humains.
Bête de scène

Crédit: Deenvan Meer Disney
La magie qui se dégage de ce spectacle provient en grande partie de Marcus M. Martin, une bête de scène des plus charismatiques! En plus de saluer les Montréalais en français, ce comique incarne avec une telle bonhomie son rôle de génie qu’on croirait parfois qu’il improvise. Véritable rassembleur, il insuffle une joie communicative sur scène et dans la salle, en plus de danser fougueusement! Cet artiste qui en est à sa «première tournée nationale», selon le programme de la soirée, est la révélation du spectacle!
Les chanteurs
Cette comédie musicale reprend des chansons familières au public qui connaît le film d’animation, telles Arabian Nights, Friend Like Me et A Whole New World. On a ajouté quelques nouvelles pièces agréables, dont: Proud of Your Boy et These Palace Walls.
Le moment le plus attendu de la soirée, soit l’arrivée du tapis volant, est très réussie visuellement ! Impressionnant de voir Aladdin et Jasmine survoler la scène, sans que le public puisse découvrir les dessous de ce numéro magique! C’est à ce moment que Adi Roy et Senzel Ahmady interprètent l’une des chansons les plus connues de la soirée. Même si tous les deux jouent bien leur rôle, ils ne semblent pas avoir des voix assez puissantes pour projeter cette mélodie aux grandes envolées vocales. On reste sur sa faim.
Cela dit, dans l’ensemble, on a réuni des interprètes qui ont de bonnes voix mais, sans plus. Il faut préciser que plusieurs d’entre eux en sont à leur première tournée nationale, selon le programme fourni par Broadway Across Canada. En dépit de quelques réserves, ce spectacle d’une durée de 2h20, incluant un entracte, ne s’essouffle pas, grâce à une alternance de ballades et de pièces plus rythmées, interprétées par un orchestre dynamique, dirigé par James Dogson.
Visuellement
Les décors m’ont semblé plutôt basiques, à comparer avec ce qu’on peut voir sur Broadway. Par contre, les costumes scintillants de Gregg Barnes nous en mettent plein la vue! Les chorégraphies de Casey Nicholaw sont joyeusement effervescentes! Cependant, certains mouvements d’ensemble étaient parfois approximatifs en ce soir de première montréalaise.
Les points forts
En résumé, la comédie musicale Aladdin est un spectacle amusant et très rythmé qui plaira sans doute aux admirateurs du célèbre film d’animation paru il y a plus de 30 ans. Mais, même ceux qui n’ont pas vu le film seront fascinés, entre autres, par l’énigmatique scène du tapis volant et le talent prodigieux de Marcus M. Martin dans le rôle du génie.

Crédit: Deenvan Meer Disney
Aladdin / comédie musicale
Musique: Alan Menken / Paroles: Howard Ashman, Tim Rice et Chad Beguelin / Livret: Chad Beguelin
À la Salle Wilfrid-Pelletier jusqu’au 2 avril
Représentations en après-midi et en soirée, samedi et dimanche