Les célébrations des 20 ans de Constantinople se poursuivent avec un concert où l’Italie rencontre Istanbul. L’ensemble montréalais qui nous a habitué à un répertoire métissé, créant des ponts entre différentes époques et cultures, poursuit dans cette veine avec Il ponte di Leonardo. Cette fois-ci, le directeur artistique Kiya Tabassian, entend «recréer en musique» un pont dessiné par Léonard de Vinci en 1502…
L’Italien Marco Beasley, ténor et historien de la musique, se joint à Constantinople pour cette entreprise d’envergure. Rappelons que Il Ponte di Leonardo devait être le plus long de l’époque, en réunissant l’Europe et l’Asie au-dessus du Bosphore. Il n’a cependant jamais vu le jour et les plans sont restés dans les archives de l’artiste. Cinq siècles plus tard, Tabassian réimagine ce pont, avec des œuvres musicales tirées de manuscrits des XVIe et XVIIe siècles reposant dans les bibliothèques nationales d’Istanbul et de Florence.

« En cette ère où nous sentons une odeur sulfureuse de conflits et de guerre s’approcher de notre humanité, il est plus important que jamais de bâtir et de reconstruire les ponts entre civilisations, cultures et peuples», estime Kiya Tabassian. Le directeur artistique de Constantinople souhaite que ce concert, aussi présenté à Calgary et Toronto, puisse amener le public à «réfléchir sur l’importance de ces dialogues à travers les ponts musicaux… »
Il ponte di Leonardo
Constantinople & Marco Beasly – saison 20e anniversaire
Marco Beasley, ténor
Kiya Tabassian, setâr, voix, direction
Tanya Laperrière, violon baroque et viole d’amore
Fabio Accurso, luth
Stefano Rocco, archiluth & guitare baroque
Didem Basar, kanun
Patrick Graham, percussions
Marco Ferrari, ney et flûte à bec
Salle Bourgie / 19 mars à 20h