Une collaboration exceptionnelle entre Oktoecho et l’Orchestre symphonique de Québec promet une soirée mémorable le 4 décembre 2024 à 20h à la Salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre de Québec. Entre traditions orientales et chefs-d’oeuvre occidentaux, le concert intitulé Le Concerto pour violon de Tchaïkovski réunit des artistes d’exception et célèbre la diversité musicale à travers des oeuvres captivantes.
Oktoecho et l’Orchestre symphonique de Québec vous invitent à un voyage mystique! Sous la direction de Clemens Schuldt, l’œuvre Ainsi chantait Simorgh de Katia Makdissi-Warren sera interprétée avec les voix envoûtantes d’Anouar Barrada et les sonorités uniques du kanun de Didem Başar.
J’ai eu l’occasion de discuter avec Katia Makdissi-Warren de ce projet passionnant.
Jacqueline: J’aimerais en savoir un peu plus sur votre rôle dans cet ensemble de musique pour l’Orchestre symphonique de Québec.
Katia: Cette année, je suis compositeur en résidence à l’orchestre. Cette pièce particulière est ma composition. Je l’ai écrite pour le chanteur Anouar Barrada et la joueuse de dulcimère à marteaux Didem Basard. C »est en fait une commande de l’Orchestre symphonique il y a quelques années, et elle a également été jouée à cette époque. Donc, l’orchestre ici commence ma résidence avec une pièce qui existe déjà, mais nous créerons de nouvelles œuvres ensemble à l’avenir.
Jacqueline: Pouvez-vous me parler un peu de cette composition ?
Katia: Elle est inspirée de l’œuvre d’un poète mystique soufi du XIe ou XIIe siècle nommé Attar. Elle est basée sur son œuvre, « La Conférence des Oiseaux ». Dans cette histoire, des milliers d’oiseaux décident d’aller rencontrer un oiseau mythique appelé Simorgh. C’est pourquoi j’ai intitulé la pièce « Chante Simorgh ». C’est comme si les oiseaux partaient ensemble, chacun avec son propre rôle.
Il y a l’oiseau qui dit : « Des milliers d’années sous l’eau », encourageant les autres. C’est toute une distribution de personnages. Alors qu’ils traversent montagnes, vallées et autres, certains oiseaux sont ravis de voyager, tandis que d’autres se découragent et essaient de décourager les autres, disant que tout cela est inutile et qu’ils ne trouveront jamais cet oiseau mythique. À la fin, seuls quelques-uns atteignent réellement Simorgh. Donc, c’est un peu comme un miroir, reflétant le fait que nous sommes tous à la recherche de quelque chose.
Jacqueline: J’adore ça. On a également mentionné que vous aviez sorti un album.
Katia: En fait, deux autres albums ont été publiés. L’un est une compilation de musique pour le théâtre, le cinéma et des œuvres orchestrales que j’ai composées au cours des 10 dernières années. Il comprend des compositions pour divers projets, de la musique orientale à la musique autochtone. Et hier, une compilation de musique pour l’orchestre a été publiée, avec des pièces que j’ai composées pour le cinéma et la danse. La sortie précédente, il y a environ deux semaines, était avec mon groupe Octoecho, centré sur le chant de gorge inuit. Dans ce projet, huit artistes collaborent autour du tambour inuit et du chant de gorge inuit, avec les directrices artistiques d’Octoecho, Nina Segalowitz et Lydia Etok, qui sont toutes deux chanteuses de gorge inuites. C’est un nouvel album célébrant la beauté de la culture inuite.
Jacqueline: C’est fantastique. Rencontrer une chanteuse de gorge doit être une expérience très spéciale.
Katia: Absolument. J’ai entendu le chant de gorge inuit pour la première fois à Radio-Canada quand j’avais environ 15 ans. Ce fut un moment décisif pour moi. Je l’ai trouvé extraordinaire et j’ai su que je voulais l’intégrer à mon propre travail. Lorsque j’ai fondé Octoecho, j’ai commencé avec mes racines libano-québécoise, mais au fur et à mesure que nous nous sommes sentis plus à l’aise, j’étais enthousiaste à l’idée d’ajouter l’élément culturel inuit, car c’était une passion depuis ma jeunesse.
Jacqueline: Le concert du 4 décembre est avec l’Orchestre symphonique. À quoi peut-on s’attendre de cette performance ?
Katia: Le chef d’orchestre Clément Schuldt est vraiment unique. Il a une énergie incroyable et une capacité unique à rassembler les gens et à les guider dans la même direction. Chaque concert de l’OSM avec lui est une véritable expérience unificatrice. Donc, grâce à l’orchestre et à Clément, ce sera déjà un grand concert. Quant à la pièce « Chante Simorgh », je pense que les gens seront surpris par le paysage sonore naturel qu’ils entendront. Beaucoup de gens me disent qu’ils ont l’impression d’être immergés dans la nature. C’est une expérience vraiment méditative et communautaire.
Jacqueline: Si vous deviez donner un titre d’un ou deux mots à cet événement, quel serait-il ?
Katia: C’est une bonne question. Peut-être « Ensemble, laissons notre imagination s’envoler ».
Jacqueline: Y a-t-il autre chose que vous souhaiteriez ajouter ?
Katia: Je n’ai pas mentionné le jeune danseur derviche, Adam Barrada. Il est incroyablement talentueux. Il ajoutera une dimension visuelle, physique et mystique à la performance avec ses mouvements de derviche tourneur. C’est un tout autre niveau!
Crédit Photo: Damian Siqueiros
4 décembre 2024 à 20h
Grand Théâtre de Québec – Salle Louis-Fréchette
269 Boulevard René-Lévesque Est, Québec, QC
Billetterie : www.osq.org