Les 1er et 2 mai prochains, Montréal accueillera Franjo sur la scène mythique du Théâtre L’Olympia. Connu pour son humour incisif et sa capacité à croquer la société avec une ironie réjouissante, l’humoriste français nous a accordé une entrevue où il se livre avec la même spontanéité qui fait son succès.
Franjo, est-ce votre vrai nom ou un nom de scène ?
Franjo est effectivement un nom de scène, mais dans la vie de tous les jours, on m’appelle aussi Franjo. Mon vrai nom est François-Joseph Reno.
Qu’est-ce qui vous a poussé vers l’humour ?
C’est un peu un hasard. À l’origine, je ne pensais pas pouvoir être drôle. Je me suis retrouvé sur scène un peu par accident, et au début, je n’étais pas franchement hilarant. Mais j’ai continué, j’ai persévéré, et surtout, j’ai adoré ça.
Avant l’humour, vous faisiez quoi ?
Je jouais au poker dans des clubs. Pendant sept ou huit ans, je venais d’ailleurs régulièrement au Casino de Montréal pour « détrousser » gentiment les Québécois !
Quel est votre regard sur Montréal et le Québec ?
À Montréal, je trouve les gens particulièrement sympathiques, encore plus qu’ailleurs. L’accueil y est toujours chaleureux.
Vous êtes très présent sur les réseaux sociaux. Quel rôle ont-ils joué dans votre carrière ?
Dès mes débuts sur scène, j’ai commencé à publier des vidéos que j’écrivais et réalisais moi-même. Ces plateformes m’ont vraiment aidé à faire connaître mon humour plus rapidement.
Comment décririez-vous votre style d’humour à quelqu’un qui ne vous connaît pas encore ?
On rit de tout, pas uniquement des Français. Je parle beaucoup de la société en général. Mon humour est assez mordant, ironique, mais toujours accessible.
Vous avez déjà joué à Montréal en 2023, au National. Comment adaptez-vous votre spectacle pour le public québécois ?
Franchement, il n’y a pas tant de différences entre les rires français et québécois : les deux publics rient beaucoup et facilement. À Montréal, je trouve que le public est même encore plus chaleureux. Mon spectacle est compris partout. Cela dit, sur des sujets comme le wokisme, je remarque que les Québécois se sentent plus libres de rire, alors qu’en France, il y a parfois un peu plus de retenue.
Votre sœur, Marie Reno, participe également au spectacle ?
Oui ! Marie, c’est ma sœur. Elle fera ma première partie… gratuitement ! (rires)
Quels sont les défis que vous avez rencontrés en tant qu’humoriste ?
D’abord, évidemment : faire rire. Puis se faire connaître, et surtout rester dans la course. Ensuite, savoir se renouveler. C’est un travail permanent, et je continue à apprendre tous les jours.
Y a-t-il des humoristes québécois ou canadiens qui vous inspirent ?
J’écoute pas mal le podcast de Mike Ward. J’aime son ton et sa liberté.
Après cette tournée au Québec, quels sont vos projets ?
Je reprends ma tournée en France, qui culminera avec une date au Grand Rex à Paris. Un moment qui promet d’être inoubliable !
Quel est votre moment le plus gênant sur scène ?
C’est très rare, mais quand ça arrive, j’essaie toujours d’en rire et de retourner la situation. Le public adore voir un humoriste déstabilisé… Ils sont un peu sadiques !
Où trouvez-vous votre inspiration au quotidien ?
Dans tout ce qui m’entoure : les médias français, mes amis, les petites scènes du quotidien… L’inspiration est partout si on sait la voir.