Un mini-festival métal a enflammé le Théâtre Olympia de Montréal avec une affiche impressionnante de sept groupes. Malgré mes contraintes professionnelles, j’ai eu le privilège d’assister aux performances de Ne Obliviscaris, Fleshgod Apocalypse, Cradle of Filth et Dying Fetus. Cette soirée mémorable a réuni quatre formations que j’aime aux sonorités distinctes, venues des quatre coins du globe.
Ne Obliviscaris, tout droit venu de Nouvelle-Zélande, a captivé l’audience avec son approche musicale unique. Leurs compositions complexes marient à merveille les growls gutturaux du chanteur principal avec les vocalises claires et lyriques du violoniste. Ce contraste saisissant crée une atmosphère à la fois brutale et mélodique.
Fleshgod Apocalypse, ambassadeur du death metal symphonique italien, a offert un spectacle grandiose tant visuellement qu’auditivement. Originaires de Pérouse, Italie et formés en 2007, leur musique technique et puissante est enrichie d’éléments classiques et symphoniques, transportant l’auditoire dans un univers épique et théâtral. La présence charismatique de leur chanteuse a ajouté une dimension supplémentaire à leur performance.
Cradle of Filth a déferlé sur la scène avec son black métal britannique incisif et théâtral. Fidèle à sa réputation, le groupe a déployé une scénographie soignée, avec son logo imposant en toile de fond et un pied de micro orné de crânes. Dès les premières notes de « To Live Deliciously », l’énergie a été palpable, déclenchant une vague de « body surfing » qui a tenu la sécurité en haleine.
Dani Filth, malgré ses nombreuses années de tournées, a démontré une vitalité impressionnante, alternant ses cris stridents caractéristiques avec des intonations plus graves, le tout sublimé par les interventions de la claviériste. Bien que les musiciens aient occupé tout l’espace scénique, le guitariste, arborant un maquillage évoquant le film d’horreur Hellraiser, a particulièrement marqué les esprits en prenant des poses pour les photographes.
Pour clore cette soirée intense, Dying Fetus a délivré une masterclass de death métal ultra-technique. Le trio américain a prouvé sa maîtrise du genre avec des riffs complexes et une rythmique implacable, laissant le public conquis par leur brutalité chirurgicale.