On peut admirer la beauté du panorama du Massif de Charlevoix comme jamais, jamais auparavant… et d’une manière totalement inédite. De fait, j’ai survolé le plus haut dénivelé dans l’Est du Canada, enveloppée de lumières chatoyantes et multicolores, bercée par des compositions musicales inédites ou des envolées sonores (parfois intrigantes), à bord de deux télésièges et ce, à la tombée du jour sur le premier carrousel nocturne à flanc de montagne au monde. Rien de moins. Tout ça au Massif de Charlevoix à Petite-Rivière-Saint-François.
Cela m’a offert l’occasion de renouer avec mon cœur d’enfant le temps d’un extraordinaire tour de manège de près de 6 km. Du bonheur à l’état pur !
Car, utiliser et valoriser les infrastructures déjà sur place figurait parmi les incontournables. « On voulait que la chaise fasse partie intégrante de l’expérience, d’où l’idée de l’oiseau mécanique, l’idée du jouet à ressort, l’idée du manège, de l’enfance », a souligné Martin Labrecque, cocréateur et concepteur lumière.
Il est vrai que depuis son premier envol (le 23 juin), l’Oiseau mécanique, que l’on découvre le soir, crée énormément d’engouement. «On a un diamant qui commence à se polir et qui va se polir constamment et qui va se développer parce que les possibilités sont énormes et fantastiques. Et plus on avance, plus les gens le voit », a renchéri Daniel Gélinas, producteur exécutif.
La beauté naturelle du Massif de Charlevoix
Reconnus pour leur génie créatif et leurs compétences individuelles dans des domaines aussi variés que le théâtre, l’opéra, le cirque, la musique et l’événementiel, les cocréateurs québécois de l’Atelier Occhio, Yves Aucoin, Stéphane Mongeau, Olivier Kemeid et Martin Labrecque ont réussi un tour de force créatif et technique hors du commun.
Le parcours en soi
Au départ du sommet, il faut passer sous une arche (ou, peut-être, à travers le nid ?) de l’Oiseau mécanique pour accéder à son territoire. Puis, j’entreprends une marche de 450 mètres vers un premier télésiège, munie d’une petite lanterne.
Sur ce parcours balisé et lumineux, je prends mon temps, je profite du moment, doucement accompagnée par la musique originale signée Philippe Brault.
Mais, ma fébrilité monte de plusieurs crans lorsque je m’assois au fond d’un siège et que s’amorce la descente (c’est que, voyez-vous, c’est la première fois que je descends une montagne en télésiège, les deux pieds dans le vide, dans le noir presque total), et c’est fantastique !
Le calme, le silence, la musique
Une montagne endormie, la nuit, le fleuve juste en face, les lumières de la Rive-Sud de Québec au loin, le calme, le silence. Le temps qui s’arrête. Et, tout à coup, le souffle du fleuve…
Au sol, le débarquement se fait en douceur. J’entreprends une seconde marche sur sentier illuminé, joliment ponctué d’effets artistiques. La musique de Philippe Brault, toujours présente et discrète, m’accompagne et me fait rêver. Je lève les yeux, le ciel scintille d’étoiles. Et, de belles surprises me font de l’œil au passage.
Le réveil de la montagne
J’arrive maintenant au deuxième point d’embarquement et dernier acte de cette merveilleuse aventure que les cocréateurs ont surnommé le réveil de la montagne.
L’émerveillement est immédiat… et se prolonge jusqu’au sommet. Les tableaux et les effets lumineux se succèdent, les ambiances sonores se modifient, se modulent, juste-là sous mes yeux, à mes pieds ou partout à la fois.
La beauté de la nature ainsi magnifiée me submerge ! L’environnement sonore créé par Jacques Boucher, la scénographie signée par Mariko Samejima, la conception vidéo réalisée par Félix-Fradet-Faguy sous la direction de production assurée par Robert Lemoine, me frappent en plein cœur. Chapeau !
Revenue à terre, j’ai constaté que Le Vol de l’Oiseau mécanique du Massif de Charlevoix allait bien au-delà de l’attraction touristique. C’est une invitation à l’émerveillement et à la contemplation. C’est aussi une expérience qui transcende les limites de l’imagination offrant ainsi une expérience inoubliable et accessible à toute la famille.
Le Vol de l’Oiseau mécanique, jusqu’au 4 septembre 2023.
Durée totale de l’expérience : 90 minutes
Massif de Charlevoix
185, chemin du Massif
Petite-Rivière-Saint-François (Québec)