Ce samedi de Pâques, plutôt que la traditionnelle chasse aux œufs, c’est une véritable déferlante sonore qui m’attendait au mythique Foufounes Électriques. La raison de cette sainte pérégrination métallique ? Le lancement du cinquième album de mes amis de Burning the Oppressor. Et pour chauffer la salle à blanc, rien de moins que Vantablack Warship, Lancaster et BornBroken étaient également de la partie.
Vantablack Warship a ouvert les hostilités avec l’énergie brute qu’on leur connaît. Leur mélange détonnant de thrash metal, de hardcore et de punk a immédiatement mis le public dans l’ambiance.
Dès son entrée en scène, le chanteur Yannick Pilon s’est révélé être une véritable bête de scène. Malgré un setlist écourté, le groupe a pris le temps de remercier chaleureusement les fans présents dès le début de la soirée, avant de nous asséner une salve de morceaux puissants. Si vous ne connaissez pas encore Vantablack Warship, je vous invite vivement à les découvrir via leur page Facebook : https://www.facebook.com/VantablackWarship.
La découverte de la soirée fut sans conteste Lancaster. Ce trio venu de Québec affichait une fierté palpable de se produire sur la scène des Foufounes Électriques. Leur sonorité, un alliage puissant de métal, de punk et de hard rock, a rapidement trouvé écho auprès du public.
La présence de plusieurs fans arborant fièrement leurs t-shirts témoignait déjà d’une solide base. Même un petit incident technique, avec une corde de guitare brisée, n’a pas brisé leur enthousiasme. Lancaster a livré une performance solide et a sans aucun doute conquis de nouveaux adeptes. Pour explorer leur univers, rendez-vous sur leur Bandcamp : https://lancastermetal.bandcamp.com/community.
Juste avant la tête d’affiche, c’était au tour des Montréalais de BornBroken de prendre possession de la scène. Forts de la sortie de leur plus récent album en septembre 2024, le groupe présentait une formation remaniée depuis la dernière fois que j’avais eu l’occasion de les voir.
Dès les premières notes, l’atmosphère électrique et la prestation intense allaient de pair. Mike Decker, véritable pierre angulaire du groupe, a démontré son talent en tant que guitariste, chanteur et compositeur des nouveaux morceaux. Le groupe a offert une performance à couper le souffle. Si vous ne connaissez pas encore ce groupe local, je vous le recommande chaudement.
Bandcamp : https://bornbroken.bandcamp.com/album/am-i-invisible
Pour clore cette soirée placée sous le signe des décibels et pousser nos acouphènes dans leurs derniers retranchements, Burning The Oppressor a enfin fait son apparition. Leur cinquième album, « Waking Nightmare », fraîchement sorti ce vendredi sous l’étiquette française M&O Music et produit par Christian Donaldson, était à l’honneur. Pour cette occasion spéciale, BTO a choisi d’interpréter l’intégralité de ce nouvel opus, agrémenté de quelques morceaux de leur répertoire classique.
Leur deuxième chanson, « Slayer Princess », a été un clin d’œil savoureux aux légendes de Slayer, avec un riff de guitare reconnaissable entre mille. Kevin Bordello, véritable frontman charismatique, a énergiquement occupé l’espace scénique. Derrière sa batterie, Samuel Venne a fait preuve d’une précision chirurgicale, martelant nos tympans avec des beats puissants. Le nouveau bassiste, Vincent Benoit, s’est intégré parfaitement à la section rythmique. Quant à Frédérick Mouraux et Jeff Roy, ils ont régné en maîtres sur leurs guitares à sept cordes.
Parmi les autres titres percutants, j’ai particulièrement apprécié « Suffocation » et « Lizards & Worms ». Le groupe a également profité de la soirée pour immortaliser leur chanson « Never » en vue d’un prochain vidéoclip. Kevin a partagé avec le public que cet album était né de leurs expériences les plus profondes, évoquant les séparations, les déménagements et surtout la perte de la mère de Jeff.
Après avoir interprété l’intégralité de leur nouvel album, le groupe a opéré un retour aux sources en nous offrant « Fire in the pit », un titre de leur premier album sur lequel Jean-Feu Tessier officiait au chant. C’est cependant sur les morceaux « Bloodshed » et « Rise Up », mes deux coups de cœur de leur discographie, que mes pieds ont commencé à taper frénétiquement et ma tête à dodeliner sans retenue. Pour conclure cette soirée métal en apothéose, Burning The Oppressor a interprété « Martyrize » et « Warrior », deux titres tirés de leur album « Damnation ».
Facebook: https://www.facebook.com/BurningTheOppressor/?locale=fr_CA
Ce fut une soirée mémorable, une véritable célébration du métal québécois dans un lieu emblématique. Burning The Oppressor a prouvé une fois de plus sa place dans le paysage musical local, et les performances de Vantablack Warship, Lancaster et BornBroken n’ont fait qu’ajouter à cette soirée déjà explosive.