Nous avons vécu une journée fort chargée, histoire de couvrir l’ouverture à venir des pièces théâtrales estivales. Dans une grande salle du Vieux-Montréal, on a retrouvé une pléiade d’artistes, tous plus affables les uns que les autres. Le but visé était de promouvoir l’arrivée en scène de cinq pièces classiques, bien adaptées en sol québécois.
Un André Robitaille à fière allure, déclamant et martelant les prouesses de moult artistes multidisciplinaires et des journalistes culturels fort utiles. Comme nous le savons tous, les pièces de théâtre, durant la chaude saison, ont su gagner en popularité, crédibilité et diversité. Pour les 7 à 77 ans, pour ne pas mentionner 97, étant donné la longévité qui ne cesse de s’accroître.
Revenons à l’essentiel. Il faut donc aborder tous ces titres populaires : Toc toc, Le dîner de cons, La pièce qui tourne mal, Québec Montréal, Appelez-moi Stéphane. Des oeuvres qui ont su transcender le temps et parcourir mers et monde. Évidemment, le tout devant s’adapter à la sauce Made in Quebec, tout en respectant scrupuleusement l’idée originale.
Il pourrait être surprenant d’apprendre que René Simard n’apparaîtra qu’une heure après le début du Dîner de cons après toutes ses décennies de parcours professionnel. C’est qu’on a voulu le ménager un peu, cette pièce étant son vrai baptême dans un théâtre professionnel d’envergure. D’ailleurs courtois mais tout en retenue, il confessera candidement en apprendre encore dans ce métier.
Un Laurent Paquin intense et chaleureux, nous fixant droit dans les yeux, avec un regard plein d’assurance, nous racontant que la fameuse pièce de Francis Veber continuera de rouler sa bosse jusqu’en 2027, avec jusqu’à maintenant 162 000 billets (salle comble) bien en poche. D’ailleurs le comédien et humoriste confiera avoir besoin de deux producteurs pour gérer ses horaires car son spectacle solo Crocodile distrait poursuit sa tournée simultanément.
Jonathan Roberge, qui coanime la série Au delà du sexe, avec Rose-Aimée Automne T. Morin, à Télé-Québec, joue également dans La pièce qui tourne mal, adaptée de judicieuse façon par Normand Chouinard et brillamment mise en scène par André Robitaille.
Il faut souligner le talent exceptionnel de Pierre-François Legendre qui se démène férocement, tel un orfèvre, sur trois de ces créations. Un être énergique, branché et au parfum du jour, capable de vendre sa salade comme pas un, dans la mesure où la qualité prédomine.
Pour clore, rencontre fort sympa aussi avec Fabien Cloutier, diplômé du Conservatoire de Québec et ayant prouvé ses multiples talents, qui ne cesse de nous surprendre là où le risque peut surgir. On le sait, Fabien adore explorer et flirter avec l’art de l’écriture. Il sera donc sur scène avec ses camarades dans La pièce qui tourne mal.
Après avoir rencontré tous ces artistes aux multiples talents, (la réception en comptait encore beaucoup plus) nous constatons avoir passé une matinée exceptionnelle. Et voici que s’amorce une saison estivale 2025 fort prometteuse.
Crédit photos : Dominic Gouin