Le Festival TransAmériques dévoile cinq des spectacles parmi la vingtaine d’œuvres qui seront présentées lors de la 18e édition du FTA, du 22 mai au 5 juin 2024, à Montréal.
Première nord-américaine
L’autrice et metteuse en scène française d’origine martiniquaise, Rébecca Chaillon, propose Carte noire nommée désir, «une satire théâtrale militante», où elle dynamite fantasmes et clichés érotisant avec un plaisir féroce…» Aux côtés de sept performeuses afrodescendantes de tous horizons – poésie, danse, cirque, céramique – «elle fabrique un chaos monumental qui fait gicler les mots, retourne les images et exalte les corps.» Un spectacle que le FTA décrit comme une «généreuse mise en partage de la révolte et des blessures».
Carte noire nommée désir, texte et mise en scène de Rébecca Chaillon / Du 23 au 26 mai à L’Usine C
Une adaptation de Jérémie Niel
Le metteur en scène québécois d’origine française, Jérémie Niel, est de retour avec une adaptation de la pièce Au cœur de la rose (Généalogie d’une tristesse), du regretté cinéaste montréalais Pierre Perrault.
Les comédiens Evelyne de la Chenelière, Marine Johnson, Marco Poulin , Sébastien Ricard, Nahéma Ricci et Émile Schneider sont réunis pour interpréter cette histoire de besoin de liberté qui se déroule sur une île, où vivent le Père, la Mère et la Fille.
Un jour de tempête, le fleuve recrache une goélette de laquelle débarquent un capitaine et un marin qui représentent, pour la Fille, la possibilité d’échapper à son destin insulaire et le rêve de nouveaux horizons. Mais, on le sait, quitter son île est parfois difficile…
Au cœur de la rose (Généalogie d’une tristesse)
Adaptation et mise en scène de Jérémie Niel
Du 25 au 29 mai, à l’Espace Libre
Danse
Lauréate du Grand Prix de la danse de Montréal 2022, la chorégraphe québécoise Catherine Gaudet (Jolies choses) présente Ode au Théâtre Jean-Duceppe, avec dix interprètes. Entre procession pop-païenne et rituel de croissance collective, cette création «fait surgir quelque chose d’inquiétant dans ce paysage naïf où tout est soumis à l’impératif du bonheur… À quel prix maintenons-nous l’image de l’harmonie collective ? Accompagnée de ses complices, Gaudet fait trembler la machine des faux-semblants.
Ode, chorégraphie de Catherine Gaudet / 1er, 2 et 4 juin au Théâtre Jean-Duceppe
Fable politique
Catarina et la beauté de tuer des fascistes, du metteur en scène portugais Tiago Rodrigues, directeur du Festival d’Avignon, met en scène une troublante fable à caractère politique. Une fois l’an, une famille portugaise tue un fasciste, à la mémoire de Catarina Eufémia, ouvrière agricole assassinée brutalement sous la dictature de Salazar. Alors que le clan se réjouit d’initier l’une de ses cadettes au grand rituel, cette dernière hésite à tuer l’homme kidnappé pour l’occasion. Et si tuer n’était pas un acte de résistance courageux comme le claironnent les chants révolutionnaires, mais un simple crime ?
Catarina et la beauté de tuer des fascistes / Texte et mise en scène de Tiago Rodrigues / Du 26 au 28 mai au Théâtre Jean-Duceppe
On peut dès maintenant se procurer des billets pour ces quatre spectacles. L’entièreté de la programmation du FTA sera dévoilée le 19 mars prochain.
Spectacle extérieur gratuit
Enfin, le spectacle extérieur gratuit Multitud, de l’artiste uruguayenne Tamara Cubas sera offert sur la place des Festivals du Quartier des spectacles. Cette œuvre chorégraphique mettra en mouvement 75 citoyen·nes de tous âges et horizons, se composant d’une série de tableaux évoquant le pouvoir collectif. Multitud a été présenté dans 17 villes, depuis 2013.
Les personnes qui souhaitent intégrer la distribution du spectacle sont invitées à soumettre leur candidature. Aucune expérience en danse n’est nécessaire! Pour envoyer votre candidature, c’est ici.
Multitud, mise en scène de Tamara Cubas / 23, 24 et 25 mai, à compter de 21h, sur la place des Festivals
*Photo d’accueil – Carte noire nommée désir / Crédit: Christophe Raynaud de Lage